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Depuis janvier

Dengue : septième décès en Nouvelle-Calédonie

Par Suzanne Tellier

Une femme a succombé de la dengue en Nouvelle-Calédonie. C’est le septième décès lié à ce virus qui prolifère depuis janvier sur le territoire.

Le moustique tigre (Aedes Aegypti) - izanbare/epictura
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La dengue a fait sa septième victime mortelle en Nouvelle-Calédonie. Une femme de 57 ans a perdu la vie après avoir été infectée la dengue dans l’archipel. Avant elle, six autres personnes sont décédées depuis le début de l'épidémie en janvier, selon le dernier décompte publié gouvernement.

La victime a été hospitalisée le 12 avril ; elle est morte trois jours plus tard après avoir développé « des complications de la dengue ». Les « pathologies antérieures » de cette patiente l’ont fragilisée et l’ont rendue plus vulnérable face à la maladie, ont précisé les autorités.
Parmi les six autres victimes, certaines n'avaient pas d'antécédents médicaux et ont succombé à cette maladie virale, transmise par le moustique Aedes Aegypti.

Le pic n'est pas atteint

Les conditions météorologiques renforcent par ailleurs la menace, une semaine après le passage du cyclone Cook. A cause des pluies diluviennes, les foyers où se développent les moustiques (gîtes larvaires) se sont multipliés. Les autorités appellent la population à la plus grande des vigilances, afin d’éviter la prolifération du moustique tigre. Il s’agit ainsi de vider l’eau stagnante de tous les bacs, pots et autres récipients où l’insecte pond ses œufs.

Depuis janvier, 2 400 personnes ont été infectées par la dengue, mais le chiffre pourrait être sous-estimé. En effet, le dépistage sanguin n’est plus systématique, compte tenu de son coût élevé pour la collectivité, précise l’AFP. Malgré fin de l'été austral, période propice au développement de la dengue en raison de fortes chaleurs et de l'humidité, les autorités sanitaires estiment que le pic de l'épidémie n’a pas encore été atteint.

Le virus provoque un syndrome de type grippal et peut évoluer à l’occasion vers des complications potentiellement mortelles. Selon l’OMS, l’incidence mondiale de la dengue a progressé « de manière spectaculaire » au cours des dernières décennies. Avant 1970, seuls neuf pays avaient connu des épidémies de dengue sévère.

« Désormais, la maladie est endémique dans plus de 100 pays en Afrique, dans les Amériques, en Méditerranée orientale, en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique occidental, ces deux dernières régions étant les plus touchées », précise l’agence onusienne. La moitié de la population mondiale est exposée au risque.

Menace d'une flambée en Europe

La dengue sévit dans les régions tropicales et subtropicales, avec une prédilection pour les zones urbaines et semi-urbaines. C’est l’une des grandes causes de maladie grave et de mortalité chez les enfants dans certains pays d’Asie et d’Amérique latine. La menace d’une flambée de dengue existe également en Europe, selon l’OMS, et une transmission locale a été rapportée pour la première fois en France et en Croatie en 2010.

En 2012, une flambée sur l'archipel de Madère (Portugal) a provoqué plus de 2000 cas ; des cas importés ont été détectés sur Portugal continental et dans dix autres pays européens. Chez les voyageurs de retour où le virus sévit, la dengue est la deuxième cause de fièvre la plus diagnostiquée après le paludisme.