ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Pilules: 85% des professionnels de santé désapprouvent les décisions

Contraception

Pilules: 85% des professionnels de santé désapprouvent les décisions

Par Bruno Martrette

Une grande majorité de professionnels de santé estime que les décisions prises par le gouvernement sur les pilules de nouvelles générations sont disproportionnées.

DURAND FLORENCE/SIPA

Des femmes inquiètes, des professionnels en désaccord. Les décisions prises ces dernières semaines par les pouvoirs publics sur les pilules de nouvelles générations et sur Diane 35 ont jeté le trouble dans l'opinion. Selon un sondage réalisé par Harris Interactive pour le magazine Grazia paru la semaine passée, 29% des utilisatrices de contraception orale se déclarent inquiètes des effets de la pilule. 
Mais cette fois, ce sont les professionnels de santé qui s'expriment. Un sondage publié par la revue médicale Jim (1) révèle que 85% des professionnels de santé trouvent « disproportionnée » la réaction du ministre de la Santé sur les pilules de 3e et 4e génération. 8% seulement des personnes interrogées estiment que Marisol Touraine n'en a pas fait suffisamment.

Ce sentiment de la base médicale correspond à celui exprimé ces dernières semaines par les représentants de la profession sur l'anti-acnéique Diane 35. La semaine passée, le syndicat  des dermatologues (1), déplorait la  suspension de l'anti-acnéique Diane 35. « Une réaction plus politique que scientifique», jugeait le Sncdv en estimant que l'Agence nationale du médicament faisait le pompier, se contentant d'éteindre l'incendie parce qu'il y a eu une plainte ». Des doutes également émis par d'autres spécialistes. Le syndicat des gynécologues (Syngof) exprimait début février ses réserves sur la suspension de ce médicament. La substitution de Diane 35 par des produits inoffensifs ne sera pas facile, tout médicament comportant des risques, faisaient valoir les médecins

(1)  Sondage réalisé auprès de 736 professionnels de santé du 20 janvier au 12 février 2013

(2) Syndicat national des dermato-vénéréologues (SNDV)