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Visites à domicile : l'Uber de la médecine s'implante à Paris

Par Bruno Martrette

A partir d'avril, "docadom" deviendra la première solution web et mobile de  mise en relation entre médecins et patients pour des visites à domicile sans rendez-vous.

Capture d'écran sur le Dossier de presse Docadom

L'Uber de la médecine fait une entrée remarquée en France. A l'occasion d'une conférence de presse organisée ce vendredi, trois entrepreneurs trentenaires (Florian Gueho, Pierre Blanchard, et Marc Postel-Vinay) ont présenté leur solution pour lutter contre le renoncement aux soins des Français.

Partant du constat que 59 % d'entre eux renoncent à se soigner à cause de la difficulté de décrocher une consultation rapidement, ils ont annoncé le lancement à venir de "docadom" dans la capitale française (d'abord dans le 17ème, 18ème, 19ème, et 20ème). 

Cet outil deviendra ainsi à partir du mois d'avril 2017 la première application mobile de mise en relation patients-médecins pour des consultations de généralistes à domicile sans rendez-vous. Cette plateforme offrira un ensemble de services numériques pour le patient, tout en offrant un modèle économique souple et innovant pour les médecins. Contacté par Pourquoidocteur, Marc Postel-Vinay, directeur général délégué de "docadom", nous dévoile son ambition. Celle d'étendre prochainement l'Uber de la médecine à l'ensemble de la France.

En quoi votre service se différencie-t-il de SOS Médecins ?
Marc Postel Vinay : Il y a plusieurs différences qui sont très importantes. La première, c'est que "docadom" fait le pari de ne pas avoir de centre d'appels. C'est notre algorithme qui va repartir directement les consultations sur les applications des médecins et des patients qui l'utiliseront. La deuxième différence c'est que nous proposons aux praticiens recrutés un service complet. En plus de l'outil "docadom", on mettra à leur dispostion un moyen de mobilité (voitures ou scooters hybrides), un service comptable et un kit clé-en-main. Pour ce dernier, il s'agira en fait d'un sac à dos remis au médecin avec l'ensemble du matériel médical nécessaire. 


A quel(s) type de médecin(s) s'adresse "docadom" ?

Marc Postel-Vinay : Il y a deux spécialités qui vont travailler avec nous. La première c'est la médecine générale, et la deuxième ce sont les urgentistes. Soit ils pourrons travailler avec nous à temps plein, soit en fonction de leurs disponibilités pour un complément de revenus. Nous avons découpé les journées en 4 "lignes de gardes" : 6-8h, 8-14h, 14h-20h, 20h-minuit. L'avantage pour ces médecins est qu'ils ne devront rétrocéder que 10 % de commission à "docadom" pour pouvoir utiliser l'application. A titre de comparaison, un jeune généraliste qui fait des remplacements doit reverser 20-30 % de ce qu'il gagne au médecin chez qui il exerce. Et chez SOS Médecins, la commission est de 25 %. 

Et côté patients comment votre application fonctionne ?
Marc Postel-Vinay : On souhaite travailler de manière à être le plus transparent possible, tant pour le médecin que pour le patient. Ce dernier pourra demander la venue d'un médecin en seulement 3 clics. Mais cette requête va s'accompagner de deux informations avant la validation de consultation. D'une part, nous fournirons au patient l'estimation d'un prix. A ce sujet, je rappelle que nous appliquons les cotations Ameli, c'est-dire 33 euros pour un déplacement justifié entre 8-20h et 61,5 euros le week-end et lors d'un jour férié. D'autre part, le patient sera au courant du délai d'attente avant l'intervention à son domicile. Il restera même informé en temps réel de ce qui se passe pour le médecin, par exemple si celui-ci a du retard. Tout cela se passera à l'aide de notifications par SMS.