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Etude dans le JAMA Oncology

Papillomavirus : 20 % des jeunes Américains sont vaccinés

Par Audrey Vaugrente

Aux Etats-Unis, la vaccination contre les papillomavirus est ouverte aux hommes. Des vaccins qui ont déjà convaincu 22 % des jeune Américains.

csakisti/epictura

Même chez les jeunes hommes, le vaccin contre les papillomavirus a du mal à convaincre. Aux Etats-Unis, un garçon sur dix s’est protégé contre ce virus sexuellement transmissible. Cette estimation provient d’une étude parue dans le JAMA Oncology. Autre résultat marquant : presqu’un homme sur deux est porteur du HPV. Les souches les plus à risque sont également les plus répandues.

La différence masculine

Les papillomavirus sont fréquents outre-Atlantique. On estime à 79 millions le nombre d’Américains infectés. Pour établir cette estimation, les chercheurs ont eu recours au sondage national sur la santé et l’alimentation réalisé entre 2013 et 2014. L’infection HPV a été confirmée à l’aide d’auto-prélèvements des sécrétions du pénis de 1 870 hommes. 45 % d’entre eux étaient porteurs d’au moins un type de virus.

De manière surprenante, la population la moins affectée est celle des jeunes. Moins de 30 % des 18-22 ans ont été exposés au HPV. Mais le pic ne tarde pas à se produire, entre 28 et 32 ans. Une seconde vague d’infections s’observe entre 58 et 59 ans. La tendance est donc nettement différente que celle observée chez les femmes. Celles-ci sont plus nombreuses à être contaminées jeunes. Et avec l’âge, le nombre d’infections recule.

Les jeunes se vaccinent plus

Les transmissions sont d’autant plus fréquentes qu’une faible part de la population masculine est protégée contre les papillomavirus. Depuis 2009, la vaccination est ouverte aux jeunes hommes. En 2011, le gouvernement américain a même élargi la cible jusqu’à 26 ans. La France, elle, évalue cette possibilité.

En moyenne, seuls 10,7 % des Américains interrogés ont choisi de se vacciner. Les jeunes font toutefois mentir les dictons. Loin d’être insouciants, ils sont 22 % à avoir choisi le vaccin. Un résultat d’autant plus encourageant que la souche la plus répandue sur le continent américain est le HPV-51, contre laquelle les vaccins protègent. 

Les cancers associés au HPV ne sont pas rares. Aux Etats-Unis, 9 000 cas sont diagnostiqués chaque année. Ils touchent le pénis, l’anus ou l’oropharynx. Deux souches (6 et 11) sont également associées au développement de verrues génitales. Actuellement, deux vaccins sont disponibles sur le marché. Le plus ancien inclut 4 souches, le plus récent 9. Ce dernier est censé couvrir 90 % des souches oncogènes et nécessite deux injections.

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