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Conditions de travail

Pontoise : des infirmières posent nues pour se faire entendre

Par Anne-Laure Lebrun

Des infirmières de l'hôpital de Pontoise ont décidé de créer un calendrier pour dénoncer leurs souffrances et interpeller l'opinion sur leurs conditions de travail.

Capture d'écran Facebook UNSA Santé Sociaux du centre hospitalier René Dubos

« Faut-il que l’on se mette à nu pour que vous vous intéressiez à nous ? ». Avec ce message inscrit sur leur dos, les infirmières du service de de Néonatalogie de l’hôpital de Pontoise (Val d'Oise) espèrent interpeller l’opinion sur leurs conditions de travail difficiles, explique nos confrères du Parisien.

Depuis plusieurs mois, le malaise de cette profession résonne dans les médias. Dans un contexte de restrictions budgétaires, les infirmiers et infirmières voient leurs conditions de travail se dégrader. Une pression croissante qui fait le lit des risques psychosociaux. Une situation qui n’épargne pas l’hôpital de Pontoise.

Malgré les nombreuses grèves organisées pour dénoncer leurs souffrances, la profession a le sentiment de ne pas être entendue. Alors après les mots, un groupe d’infirmières et de personnel paramédicaux de l’hôpital francilien ont décidé d’utiliser l’image et créer cet almanach.


Un almanach revendicatif

Pour chaque mois, les soignants ont imaginé des phrases et photos incisives. En juin, on peut voire une bouche tenue fermée par des sparadraps et le message "Soigne et tais toi". En juillet, on peut lire la question « Jusqu’où iront les restrictions budgétaires ? » accompagnant une photo d’un patient qui se fait ausculté à l’aide d’un faux stéthoscope pour un enfant.  

Le calendrier a été tiré à 250 exemplaires, mais au vu des milliers de partage sur Facebook, les infirmières devraient en commander une seconde édition.

Vendu 5 euros – les acheteurs peuvent donner plus s’ils le souhaitent -, le calendrier peut être acheté auprès de l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) Santé Sociaux du CH René Dubos via leur page Facebook. Le syndicat assure que la totalité des fonds sera reversée aux grévistes qui n’ont pas reçu leur salaire. Le reste sera donné à des associations.