ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Hépatite C : un traitement moins cher sera disponible en France

Nouveaux antiviraux d’action directe

Hépatite C : un traitement moins cher sera disponible en France

Par Audrey Vaugrente

Un traitement de l’hépatite C a été renégocié à la baisse. Vendu sous le nom Zepatier, il sera disponible à un prix 38 % inférieur aux autres molécules similaires.

Kobyakov/epictura

Promesse tenue. Marisol Touraine s’est engagée à ouvrir les traitements de l’hépatite C à l’ensemble des porteurs du virus, lors de la Journée de lutte contre les hépatites virales. Ce 8 décembre marque la concrétisation de cette annonce. L’antiviral d’action directe Zepatier (MSD) sera vendu à un prix inférieur à la moyenne du marché. Le fruit d’intenses négociations avec le Comité économique des produits de santé (CEPS).

28 732 euros : voilà le coût d’une cure de Zepatier (elbasvir/grazoprevir). Il reste élevé. Mais par rapport aux autres molécules, la facture est bien moins salée. Elle est 38 % inférieure aux médicaments similaires sur le marché. Le traitement est tout de même plus long de 4 semaines.

Une efficacité sans conteste

Dans un communiqué, la ministre de la Santé s’est félicitée de cet accord. Dans le cas du Zepatier, il s’agit de soigner les personnes présentant les génotypes 1 et 4. Ils représentent les trois quarts de la population infectée. Mais le 25 mai dernier, Marisol Touraine a formulé le souhait de prendre en charge les 500 000 porteurs d’une hépatite. Cet accord « prouve la détermination totale du gouvernement à garantir (…) l’accès de tous les malades de l’hépatite C aux nouveaux traitements contre cette maladie », selon la ministre. L’accès universel à ces médicaments devrait suivre prochainement.

L’enjeu est réel puisque 90 % des patients traités n’ont plus de virus détectable dans le sang. Les NAAD pourraient donc transformer l’hépatite C en maladie curable, et non plus chronique. Saisie par le ministère de la Santé, la Haute Autorité de Santé (HAS) a réévalué les différents médicaments. Dans un avis du 19 octobre, elle conclut que tout patient peut les recevoir en première intention. Mais cette évolution ne pouvait se faire sans une renégociation des prix de l’ensemble des molécules disponibles.