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Centre hospitalier Dron

Tourcoing : colère aux urgences après les agressions

Par la rédaction

Des membres du personnel soignant des urgences de Tourcoing ont été victimes d’une agression violente. Une enquête est en cours.

vilevi/epictura
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Une agression qualifiée de « sauvage ». Dans la nuit de samedi à dimanche, une quinzaine de personnes venues accompagner un patient s’en sont violemment pris à des membres du personnel soignant des urgences du centre hospitalier Dron de Tourcoing (Nord), rapporte La Voix du Nord. Trois personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue.

Selon les témoignages, les faits se sont déroulés vers minuit. Le ton serait rapidement monté alors que le patient avait été pris en charge. Une version contestée par les proches du malade, qui assurent avoir dû patienter quatre heures et demie avant qu’un médecin ne l’examine.

Roué de coups

La situation a pris une autre tournure quand « cinq personnes sont entrées dans ce qu'on appelle la rotonde, le centre névralgique des urgences, pour agresser verbalement un médecin », précise une infirmière à La Voix du Nord.

Un urgentiste qui tentait d'intervenir aurait alors été « attrapé à la gorge » et « tabassé par cinq ou six personnes ». « Dans le même laps de temps, une autre de mes collègues a été attrapée par les cheveux tellement violemment qu’une touffe a été arrachée », affirme l'urgentiste au quotidien régional.

Là encore, les proches ont une autre version des faits. Selon eux, c'est un médecin qui s'en est pris le premier à l'un des membres du groupe. Face à la situation, le personnel est intervenu, suivi par le vigile et la police.

"Inadmissible"

« Lors des faits, des médecins intubaient une personne en arrêt cardio-respiratoire et nous étions en train d’expliquer à ses proches qu’il fallait peut-être envisager un don d’organes. C’est inadmissible », poursuit encore l’urgentiste.

Le personnel, choqué, a envisagé un mouvement de grève. Poursuivis pour violence aggravée et outrage à une personne chargée d'une mission de service public, les trois agresseurs mis en cause étaient présentés en comparution immédiate ce lundi, mais le procès a été renvoyé au 7 novembre, à la demande de leur avocat. D'ici là, ils ont interdiction d'approcher le centre hospitalier. La ministre de la Santé a pour sa part demandé des « mesures exemplaires ».