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QUESTION D'ACTU

Plan de sécurité d’établissement

Hôpital : un plan pour réduire la violence contre les soignants

La ministre de la Santé veut lutter contre les violences à l’hôpital, notamment par la vidéo-surveillance. Marisol Touraine débloque une enveloppe de 25 millions d’euros.

Hôpital : un plan pour réduire la violence contre les soignants HANNING-POOL/SIPA




Un Français sur trois passe par les couloirs de l’hôpital chaque année. Pour la plupart, le séjour se passe sans encombres. Mais même entre les murs des établissements de santé, la sécurité peut faire défaut. En 2014, 18 143 personnes ont été victimes d’agressions dans le secteur hospitalier. La plupart du temps, elles sont employées de la structure. Comment réduire ces violences ? Dans le cadre d’une réunion de travail avec les fédérations hospitalières, la ministre de la Santé a apporté plusieurs solutions.

« Lorsqu’un médecin est violemment agressé aux urgences du centre hospitalier de Saint-Denis, nous devons réagir », a déclaré Marisol Touraine, faisant référence à une récente attaque dans ce chef lieu de la Seine-Saint-Denis. Le plan présenté se découpe en quatre étapes.

Des formations proposées

Un mot d’ordre dirige le programme de sécurisation : « Regarder l’hôpital autrement ». Renforcer la sécurité des établissements de santé, c’est d’abord la mise en œuvre de mesures individualisées. Chaque structure devra donc présenter un plan de sécurité d’établissement (PSE) adapté mais surtout avec une approche globale qui inclut aussi bien les menaces d’attentat que les violences du quotidien. Un audit de sûreté permettra d’en définir les grandes lignes. Un commissaire de police est aussi détaché auprès de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), afin d’épauler les directeurs.

Professionnels de santé et usagers des hôpitaux se verront également proposer des formations spécifiques. Vigilance, prévention et réaction adapté : voilà le menu de ces dispositifs qui s’ajoute aux fiches déjà distribuées au personnel des établissements de santé. La ministre de la Santé a aussi appelé à des relations plus souples entre les employés hospitaliers et les forces de police, par la signature de conventions santé-sécurité-justice.

25 millions d’euros

Un hôpital plus sûr, cela passe aussi par la mobilisation des forces de l’ordre. Marisol Touraine a obtenu l’inscription de certains établissements sur la liste des sites sensibles. Les patrouilles mobiles Vigipirate-Sentinelle seront postées à leurs alentours. Les Agences Régionales de Santé seront chargées de définir quelles structures doivent bénéficier de cette mesure. L’objectif est clair, il s’agit d’éviter le risque d’attaque. En cas d'attaque terroriste, la probabilité de sur-attentat dans les hôpitaux est également prévue : à cette occasion, la sécurité devra être renforcée.

La ministre de la Santé ne s’en cache pas : le programme doit être échelonné en fonction des dangers. « Penser la sécurisation des établissements de santé face aux risques d’attentats, ou face aux violences qui s’exercent contre les professionnels de santé, c’est réfléchir à un équilibre entre la nécessité de garantir la sécurité des établissements et l’attente que les établissements restent un lieu accessible à tous », a-t-elle souligné devant les fédérations hospitalières.

Une enveloppe significative accompagne ces annonces. Chaque année, 25 millions d’euros seront attribués aux établissements, et ce pendant trois ans. L’investissement devra être utilisé pour sécuriser les accès aux services et mettre en place une vidéo surveillance. Marisol Touraine n’a pas non plus oublié le nerf de la guerre, à savoir la cybersécurité. Les attaques à l’encontre des hôpitaux se multiplient et coûtent cher. Un plan dédié est prévu. Il sera dévoilé dans un second temps.

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