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Rémunération, droits

Etudiants : rémunération équivalente pour les sages-femmes et les médecins

Par Raphaëlle Maruchitch

Un statut vient d’être créé pour les étudiants en maïeutique. Ils vont bénéficier des mêmes droits que les autres étudiants en médecine, odontologie et pharmacie.

JOBARD/SIPA
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Il s’agit d’un avancement de taille pour les futures sages-femmes. Désormais, tout comme les futurs médecins, dentistes et pharmaciens, les apprentis sages-femmes vont bénéficier du statut d’étudiant hospitalier. Le statut d'étudiant hospitalier en maïeutique vient en effet d’être créé par un décret, paru au Journal Officiel du 9 octobre 2016.

Le texte entrera en vigueur le 10 octobre. « Le décret crée un statut pour les étudiants en maïeutique en formation à compter du deuxième cycle de leurs études, dans la mesure où ils participent à l'activité hospitalière, à l'instar des étudiants en médecine, odontologie, et pharmacie », peut-on lire dans le décret.

Cette revalorisation des salaires et reconnaissance des compétences avait été annoncée par la ministre de la Santé Marisol Touraine à la fin de l’année 2014. Grâce au décret, les étudiants vont être mis sur un pied d’égalité avec les autres futurs professionnels de santé. Une reconnaissance pour laquelle ils militent depuis plusieurs années.

Notamment, les étudiants pourront désormais bénéficier d’un congé annuel de trente jours ouvrables, pendant lequel ils percevront une rémunération, indique le décret. Même chose pour les congés maternité ou paternité, pendant lesquels la totalité de la rémunération leur sera versée.

En outre, les étudiants pourront également bénéficier d’une indemnité forfaitaire de transport, dans les cas où le lieu de stage est situé à une distance de plus de quinze kilomètres de la structure de formation dans laquelle ils sont rattachés.

 

D’autres avancées significatives

Le décret d'inscrit dans une évolution globale du statut et des responsabilités des sages-femmes. En juin 2016, les maïeuticiens ont par exemple été autorisés à pratiquer des interruptions volontaires de grossesse médicamenteuses.

Elles peuvent pratiquer cet acte si elles justifient de sa pratique suffisante et régulière dans un établissement de santé. Dans les faits, cette pratique devra être attestée par le directeur de l’établissement sur justificatif présenté par le responsable médical concerné. En outre, elles peuvent également prescrire un arrêt de travail de 4 jours maximum, renouvelable une fois.