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D'ici 2100

Recherche : Mark Zuckerberg veut en finir avec les maladies

Par Audrey Vaugrente

Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, veut éradiquer les maladies d'ici 2100. Il lance un rassemblement de chercheurs dans ce but, et injecte 3 milliards de dollars sur 10 ans.

Capture d'écran de la présentation (Facebook)

Certains pays sont victimes de la fuite des cerveaux. Mark Zuckerberg veut les concentrer au sein d’un véritable hub de scientifiques. Pendant deux heures, le fondateur de Facebook a présenté son plan pour éradiquer la maladie d’ici 2100. Car c’est bien l’ensemble des problèmes de santé que vise le génie des réseaux sociaux. Un plan ambitieux qui passera par un investissement massif : pendant 10 ans, sa fondation caritative, la Chan Zuckerberg Initiative, injectera 3 milliards de dollars dans les efforts de ces équipes. Au-delà de la somme, c’est un objectif presque utopique que vise le milliardaire. Et il n’est pas le premier à se lancer dans une telle bataille pour la santé.

Des pontes de la recherche

Bill Gates, ancien patron de Microsoft, a lui déclaré la guerre au Sida. Son entreprise veut guérir le cancer d’ici 10 ans. Google, le géant du web, a annoncé souhaiter tuer la mort elle-même… Le patron de Facebook avait donc tout intérêt à viser très haut aussi. Le plan présenté ce 21 septembre déborde effectivement d’ambition. Mark Zuckerberg veut tout simplement « guérir les maladies » et à un horizon précis : d’ici 2100. Maladies infectieuses, cancers, pathologies cardiaques et neurologiques… Le panel est large. Il souhaite aussi créer un atlas des cellules humaines.

Zuckerberg ne s’est pas contenté de rêver à voix haute. Son épouse, pédiatre, à ses côtés, il a développé les différentes étapes. « Nous voulons rassembler les scientifiques et les ingénieurs, pour les faire travailler ensemble d’une nouvelle manière », a-t-il déclaré devant un auditoire fourni, et visiblement conquis. Une plateforme de travaux communs devrait être lancée. Elle rassemblera le nec plus ultra de la science : plusieurs membres des Instituts Nationaux pour la Santé (NIH), le directeur exécutif de Calico (Google) ou encore un lauréat du Prix Nobel feront partie du comité scientifique.



Une charité vivement encouragée

Avec cette annonce, le patron de Facebook confirme la position qu’il a adoptée à la naissance de sa fille, Max. Il avait alors annoncé le don de 99 % des dividendes de son entreprise à des organisations caritatives. Il faut dire que le système américain encourage vivement ces comportements. La culture du give back est fortement encouragée par les nombreuses migrations et le mythe du self made man. Mais au-delà de ces considérations, la fiscalité est nettement plus avantageuse à l’égard des Américains riches et généreux : mieux vaut donner à des organisations caritatives que payer des impôts à l’Etat.

Mais Priscilla Chan, l’épouse de Mark Zuckerberg, a fait appel à des considérations plus philanthropes, s’appuyant sur son passé de pédiatre. L’annonce de maladies incurables à un parent est toujours difficile, a-t-elle souligné : « Dans ces moments et bien d’autres, nous sommes à la limite de notre compréhension du corps humain et de la maladie, la science est devancée par la médecine. » Rendez-vous à la fin du siècle pour voir si ce retard a été comblé.