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Décision de la HAS

Diabète : le dispositif FreeStyle Libre sera remboursé

Par Anne-Laure Lebrun

La Haute Autorité de santé a estimé que les bénéfices apportés par le dispositif d'autosurveillance du glucose FreeStyle Libre sont suffisants pour qu'il soit remboursé. 

ratmaner/epictura

Injection d’insuline quotidienne, régime alimentaire drastique, contrôles répétés de la glycémie au bout du doigt… Aujourd’hui en France, quelque 640 000 personnes surveillent tous les jours leur glycémie et sont traitées par insuline. Le quotidien de ces patients diabétiques est dicté par leur pathologie. 

Or, aujourd’hui, de nombreuses innovations permettent d’alléger les soins et simplifient la surveillance de la glycémie. Deux d’entre elles, le dispositif d’autosurveillance FreeStyle Libre et le logiciel Diabéo, viennent d’ailleurs de recevoir un avis favorable au remboursement par la Commission nationale d’évaluation des dispositifs médicaux et des technologies de santé de la Haute Autorité de santé (HAS). 


La fin de la piqûre au bout du doigt

Le remboursement du système FreeStyle Libre était attendu depuis longtemps par les associations de patients. Ce dispositif se compose d’un capteur placé sur la peau et d’un scanner qui mesure le taux de sucre. Exit donc la piqûre au bout du doigt.

En pratique, le capteur est positionné sur le bras tous les 14 jours. Les patients (adultes et enfants de plus de 4 ans) peuvent se laver, se baigner ou faire du sport avec. Pour mesurer le taux de glucose, il suffit de passer le scanner sur le capteur. « Dans certains cas particuliers, une mesure par piqûre du doigt reste toutefois nécessaire pour confirmer le résultat. En effet, la mesure par simple scan n’évalue pas le taux de sucre dans le sang mais dans le liquide qui se trouve entre les cellules sanguines (glucose interstitiel) », explique la HAS.

Le groupe d’experts précise également que seuls les patients ayant reçu une éducation thérapeutique ainsi qu’une formation spécifique à son utilisation pourront se voir prescrire le dispositif. Une prescription qui sera réservée aux diabétologues ou aux pédiatres expérimentés en diabétologie.

Disponible depuis près de deux ans en France pour les adultes, le dispositif avait reçu en février 2016 le marquage CE permettant aux patients de 4 à 17 ans de l’utiliser. Mais son prix – il faut compter 120 euros par mois pour le capteur et le lecteur – restait un frein pour les 300 000 malades qui pourraient en bénéficier.


Une application mobile de suivi

La HAS a également émis un avis favorable de remboursement concernant la solution Diabéo, première application mobile de suivi du diabète évaluée en France. Un avis qui permettra aux patients d’y voir plus clair parmi toutes les applications proposées sur smartphone.

Concrètement, Diabéo leur permettra de troquer leur carnet de suivi papier contre un suivi électronique journalier que recevra le diabétologue. Sur l’application, le patient pourra saisir ses mesures de glycémie, doses d’insuline injectées, alimentation, données d’activité physique, et recevoir automatiquement des conseils adaptés. Ce dispositif offre également la possibilité d’un accompagnement à distance par des médecins.

Pour le moment, le remboursement ne devrait concerner que les adultes atteints d’un diabète de type 1 non contrôlé, soit environ 64 000 patients. « La Commission attend les résultats d’une nouvelle étude en cours pour confirmer son intérêt pour les patients diabétiques de type 2, mais aussi lorsque la surveillance et l’accompagnement sont assurés par des infirmiers », indique la HAS.