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Etude IMS Health

Diabète : quatre Franciliens sur dix suivent mal leur traitement

Par Julie Levallois

Plus de 40 % des diabétiques d'Île-de-France suivent mal leur traitement. Une étude montre que les plus de 75 ans se montrent moins sérieux.

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Les diabétiques d’Île-de-France ne sont pas des patients exemplaires. Sur les 400 000 personnes qui souffrent de cette maladie chronique, 40 % ne suivent pas bien leur traitement. C’est le chiffre marquant d’une étude réalisée par IMS Health pour l’Agence Régionale de Santé (ARS). Elle souligne l’importance d’accentuer les efforts dans le cadre du programme de lutte contre le diabète.

L’âge rend sérieux

Trois départements franciliens sont particulièrement touchés par cette pathologie : la Seine-et-Marne, la Seine-Saint-Denis et le Val-d’Oise. La prévalence y est plus élevée qu’ailleurs dans la région.


Source : IMS Health


Les résultats de l’étude sont riches d’enseignements sur le profil des patients dits « observants ». Le fait d’être un homme ou une femme n’influence pas vraiment le suivi du traitements. En revanche, les diabétiques âgés se montrent plus dociles que leurs pairs plus jeunes. Ce sérieux a toutefois une limite : après 75 ans, l’adhésion au traitement chute à nouveau. Le temps, peut-être, de développer une habitude puis une lassitude.


Source : IMS Health

Trois recommandations

Certains facteurs favorisent le manque d’observance, le fait de bénéficier d’une bithérapie par exemple. Un seul comprimé, ou plus de trois, et le traitement s’avère plus difficile à suivre, à en croire les patients. Mais ceux qui ont déjà pris le pli de leur pathologie font davantage preuve de mesure. Le suivi thérapeutique est de 10 à 15 points supérieur selon les départements. Mieux vaut ne pas non plus modifier le traitement : le maintenir améliore fortement le bilan. Les taux sont jusqu’à deux fois meilleurs.


Source : IMS Health


Cette étude pourrait bien être suivie d’effets : l’ARS Île-de-France a commandé ce travail dans le cadre d’un programme régional de lutte contre le diabète. IMS Health émet trois préconisations au vu de ses conclusions. Elle propose d’informer les médecins généralistes des résultats, car ils initient le traitement antidiabétique dans trois cas sur quatre.

Les pharmaciens doivent aussi être mieux associés au suivi thérapeutique, en tant que soutien et conseil. Les patients experts, quant à eux, auraient tout intérêt à être intégrés aux programmes d’éducation thérapeutique. Des pistes déjà envisagées par l’ARS qui a prévu, dans le cadre de son programme, de développer la prise en charge de proximité et l’éducation thérapeutique.