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Non assistance à personne en danger

AVC : une postière porte plainte contre son employeur

Par la rédaction

Une postière de Villeneuve d'Ascq attaque son employeur pour non assistance à personne en danger. Son AVC aurait été ignoré pendant plusieurs heures.

Aaron Tuller/Flickr
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« Finis ton travail, on appellera les pompiers tout à l'heure ». C'est ainsi que le malaise d'Emeline, 25 ans, aurait été accueilli. La jeune femme attaque aujourd'hui son employeur, le bureau de poste de Villeneuve d'Ascq (Nord) pour non assistance à personne en danger. Car son malaise était en réalité un accident vasculaire cérébral (AVC), comme l'ont révélé les analyses à l'hôpital.

Une jambe semi-paralysée

Les faits se sont déroulés en février dernier, rapporte La Voix du Nord. Vers 6 heures du matin, Emeline contacte son employeur. Elle se sent « très mal », selon ses propres mots. L'insistance de son supérieur et le manque d'effectifs la poussent à surpasser son malaise. Elle se présente à la plateforme de distribution du courrier. Mais le malaise ne passe pas.

La jeune femme se serait rendue à plusieurs reprises dans le bureau du gérant. Il lui aurait répondu d'effectuer ses tâches assise. C'est un collègue syndicaliste qui prend ensuite le relais, puis les devants. Il appelle lui-même le 15. Une ambulance est envoyée au bureau de poste.
Contactée par France 3 Nord-Pas-de-Calais, La Poste a nié le déroulement de ces faits. Elle affirme qu'Emeline a régulièrement refusé de voir un médecin ou les secours.

A l'hôpital, l'IRM révèle qu'un AVC est en train de se produire. Emeline est immédiatement admise aux soins intensifs. Depuis, Emeline est sortie du service où elle a passé six jours. Mais cette mère de deux enfants garde des séquelles de son AVC : une paralysie partielle de sa jambe gauche persiste. Elle devra aussi prendre « un cachet à vie pour fluidifier le sang et des anti-douleurs », explique-t-elle à France 3. 

La prise en charge rapide

L'aspirine est souvent prescrite après ces incidents en prévention secondaire. De tels médicaments permettent d'éviter la formation d'un nouveau caillot et un second AVC. Car les victimes sont à haut risque de récidive. Emeline monte également son dossier de travailleur handicapé. Les conséquences auraient pu être plus lourdes pour cette jeune maman.

La prise en charge rapide d'un AVC est la clé pour éviter des répercussions sur le long terme. De fait, deux phénomènes se produisent alors dans le cerveau : la circulation sanguine est interrompue brutalement par un caillot, ou une artère se rompt et provoque un saignement interne. Certaines fonctions sont alors altérées. Un diagnostic précoce et une prise en charge rapide permettent de réduire la mortalité jusqu'à 30 %. Les lésions sont aussi moins graves.