Au 1er janvier 2016, la population de l'Union Européenne (UE) était estimée à 510,1 millions de résidents. C'est le chiffre dévoilé il y a quelques jours par Eurostat (1), l'office statistique de l'Union européenne. Un chiffre en hausse puisqu'il se situait à 508,3 millions de résidents un an avant.
Pour comprendre, au cours de l'année 2015, 5,1 millions de naissances ont eu lieu dans l’UE, tandis que 5,2 millions de personnes sont décédées. Eurostat souligne que « l'UE a connu pour la première fois une variation naturelle négative de sa population ».
Mais « la variation démographique restante (positive) correspond essentiellement à l'apport du solde migratoire », ajoute la direction dans un communiqué.
Les États membres les plus peuplés de l’UE demeurent l’Allemagne (82,2 millions de résidents), la France (66,7 millions), le Royaume-Uni (65,3 millions) et l'Italie (60,7 millions). Ensemble, ils réunissent plus de la moitié de la population de l'UE.
17 Etats voient leur population augmenter
Et certains états membres de l'UE voient leur population croître. En 2015, ils sont dix-sept, alors qu'elle a diminué dans onze autres pays. La plus forte croissance démographique a été observée au Luxembourg (+23,3 pour 1 000 résidents), devant l'Autriche (+14,4‰), l'Allemagne (+11,8‰), et Malte (+11,7‰).
À l'opposé, les plus fortes baisses ont été enregistrées en Lituanie (-11,3‰), en Lettonie (-8,7‰) ainsi qu'en Croatie (-8,2‰), suivies de la Bulgarie (-6,7‰).
Au total, la population de l'UE a progressé de près de 2 millions de personnes (+3,5‰) au cours de l'année 2015.
Irlande et France boostent la natalité
Par ailleurs, il faut souligner que la natalité ne booste pas particulièrement les compteurs de l'UE. Au cours de l'année 2015, quelque 5,1 millions de naissances ont été enregistrées dans l'UE, c'est 40 000 de moins que l'année précédente. Parmi les États membres, les taux bruts de natalité les plus élevés en 2015 ont été affichés par l'Irlande (14,2 pour 1 000 résidents) et la France (12,0‰). Pas encore sortie de l'UE, le Royaume-Uni (11,9‰) arrive en 3ème position suivi de la Suède (11,7‰).
Les taux les plus faibles sont eux enregistrés en Italie (8,0‰), au Portugal (8,3‰) et en Grèce (8,5‰). À l'échelle de l'UE, le taux brut de natalité était de 10,0 naissances pour 1 000 résidents. C'est bien peu comparé à l'Afrique où il se situe au-delà de 34 pour 1 000 habitants. Loin aussi des 17,1‰ recensé en Amérique Latine et Caraïbes (Source : Ined, 2016)
Enfin, le nombre de décès comptabilisés dans l'UE en 2015 était d'un peu plus de 5,2 millions, soit 286 000 de plus que l'année précédente. En 2015, l’État membre affichant le taux brut de mortalité le plus élevé était la Bulgarie (15,3 décès pour 1 000 résidents), suivie de la Lettonie et de la Lituanie (14,4‰ chacune). À l'autre extrémité de l'échelle, l'Irlande (6,4‰), Chypre (6,9‰) et le Luxembourg (7,0‰) ont enregistré les taux les plus faibles.
(1) Eurostat est une direction générale de la Commission européenne chargée de l'information statistique à l'échelle communautaire
