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Un tampon connecté pour des diagnostics précoces

Par Stéphany Gardier

Quelle que soit la maladie, poser le diagnostic le plus tôt possible est un enjeu majeur. Détecter les signes d’une pathologie avant même les premiers symptômes permet de limiter son impact, de traiter mieux, et d’augmenter les chances de guérison. C’est sur ce principe que repose la dernière invention de deux chercheurs de la prestigieuse université de Harvard, qui a retenu l’attention de plusieurs magazines féminins. Les scientifiques ont développé un tampon connecté capable d’analyser le sang des menstruations.

 

Ridhi Tariyal et Stephen Gire, spécialistes en infectiologie, sont partis du constat qu’en dehors de tout symptôme, les femmes ne voient leur gynécologue que pour un contrôle annuel… dans le meilleur des cas ! Or, « vous pouvez attraper une maladie à n’importe quel moment et, si vous la laissez s’installer pendant un an, jusqu’à votre prochaine visite, les conséquences peuvent être bien plus graves que ce que vous pensez. Le système doit changer », expliquent les chercheurs au site Fast Compagny.

 

Le principe de leur invention est simple, « profiter » des menstruations pour faire un contrôle mensuel, et ainsi permettre aux femmes de réagir vite. Ce tampon connecté pourrait permettre de dépister précocement des maladies telles que le cancer du col de l’utérus, l’endométriose ou des fibromes utérins. Il permettrait également de collecter des informations sur la fertilité.

Pour Ridhi Tariyal, cette invention serait également un moyen de redonner aux femmes un contrôle sur leur propre santé. Confrontée à des problèmes de fertilité, la jeune femme aurait particulièrement mal vécu le manque d’accès à ces résultats d’analyse, relate Le Figaro Madame. « Il y a un côté paternaliste dans ces tests, dénonce Ridhi Tariyal. Les femmes n’aiment pas que quiconque leur dise quand s’inquiéter ou pas. »
Le développement de ce tampon intelligent est assuré par NextGen Jane, la start-up fondée en 2014 par les deux chercheurs américains. Ils espèrent disposer du premier prototype dès 2017.