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Entre 40 et 120 pulsations par min

AVC : prendre son pouls pour anticiper l’accident

Par Antoine Costa

France AVC et la Fondation cœur et artères recommandent de prendre son pouls régulièrement pour détecter la fibrillation atriale, qui multiplie par 5 le risque d’AVC.

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La rapidité de la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC) est déterminante sur la mortalité et les séquelles. A l’occasion de la journée mondiale de l’AVC de samedi dernier, l’association France AVC et la Fondation cœur et artères ont souhaité mettre en lumière une pathologie cardiaque, la fibrillation atriale (ou fibrillation auriculaire), qui multiplie par 5 le risque d’AVC, et dont la connaissance pourrait accélérer la prise en charge des accidents cérébraux. Il serait possible de la détecter en prenant simplement son pouls.

Les associations appellent donc les Français à le faire, à travers leur campagne : « La prise de pouls : un geste simple qui peut sauver la vie ». Pour cela, il suffit de poser l’index et le majeur sur l’artère radiale (au niveau du poignet) ou sur la carotide (dans le cou, quelques centimètres sous l’oreille) pendant une minute (chronométrée).

Consulter au-dessus de 120

Le pouls doit être compris entre 40 et 120 pulsations par minute. Au-delà, cette accélération du rythme peut-être le signe d’une fibrillation atriale. Il est alors nécessaire de consulter un médecin. De la même manière, un rythme irrégulier peut constituer un motif de consultation.

La fibrillation touche 1 % de la population française, notamment les personnes âgées de plus de 65 ans. Elle est souvent discrète, et repérée lors des examens de routine. Quelques troubles favorisent son apparition, en particulier l’hypertension artérielle, mais aussi l’obésité ou le diabète. La prise de pouls serait, d’après les associations de prévention de l’AVC, un moyen simple et efficace de déceler une anomalie.

 

 

L'AVC, urgence absolue

Chaque année, on dénombre environ 130 000 AVC en France. Ils entraînent plus de 60 000 décès, dont plus de la moitié dans le mois qui suit l’attaque. Pour les survivants, les séquelles cérébrales sont nombreuses.

Ils sont provoqués par une interruption de la circulation sanguine dans une zone du cerveau, soit en raison de la rupture d’un vaisseau, soit, dans 80 % des cas, par son obstruction par un caillot de sang.

Dans tous les cas, il s’agit d’une urgence médicale, qui peut se manifester par une paralysie partielle, une perte de sensibilité ou de la vision. Les victimes d’AVC peuvent avoir des difficultés à parler, des troubles de l’équilibre ou des maux de tête. Ces symptômes peuvent disparaître au bout de quelques minutes, mais cette disparition ne diminue pas le caractère urgent de la nécessité de prise en charge.