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Médicaments contre le mal de transport : des abus parmi les jeunes

Deux médicaments contre la nausée et le mal des transports ont été soumis à restriction, après la signalisation d'abus et de détournements.  

Médicaments contre le mal de transport : des abus parmi les jeunes JAUBERT/SIPA




Deux médicaments distribués en vente libre dans les pharmacies vont être soumis à restriction en raison d’abus et d’usage détourné, annonce l’ANSM dans un point d’information. Le diménhydrinate (Mercalm et Nausicalm), des antihistaminiques indiqués dans « la prévention et le traitement du mal des transports », et des nausées passagères, ne seront désormais disponibles que sous ordonnance.

Cette décision fait suite à la notification de plusieurs cas d’abus et de mésusages par le réseau d’addictovigilance de l’agence, notamment chez les adolescents. La diphénhydramine (Nautamine) est elle aussi visée par cette notification, mais la délivrance de cette spécialité est déjà soumise à prescription.
 

10 cas "graves"

En juillet 2014, le CEIP (Centre d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance) de Poitiers a été chargé de mener une enquête sur l’usage de la diphénhydramine et du diménhydrinate.

Les données semblent effectivement justifier une certaine vigilance. Sur la période 2003-2014, 59 notifications ont été observées au sein du réseau des CEIP. « Il s’agit de surconsommation possible ou probable (25 cas), d’abus (21 cas), de dépendance (11 cas), de mésusage (4 cas) et d’un syndrome de sevrage (1 cas) », précise la Commission des stupéfiants et psychotropes de l’ANSM dans son compte-rendu de séance.

Dix cas graves ont été rapportés, dont un décès « de cause inconnue d’un homme ayant une consommation abusive de Mercalm ». Par ailleurs, quatre cas de « soumission chimique dans un contexte d’agression sexuelle ont été signalés dont deux en 2014 », explique encore la Commission, en rappelant des cas d’abus et de dépendance observés en Europe et aux Etats-Unis.

Compte-tenu de ce risque d’abus et de détournement, l’ANSM demande aux professionnels de santé d’être particulièrement vigilant au moment de prescrire et de délivrer ces médicaments.

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