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Entre 2 et 4 ans

Etre l'aîné de la fratrie réduit le risque d'obésité

Par Antoine Costa

Les enfants, qui deviennent des grands frères ou des grandes soeurs, ont un IMC plus faible que les enfants uniques. Ces derniers ont un risque d'obésité 3 fois plus élevé que les autres. 

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Devenir grand frère ou grande sœur avant l’entrée en maternelle réduirait le risque d’obésité au cours des six premières années de vie, selon une étude américaine publiée dans le journal scientifique Pediatrics.

Des chercheurs de l’université du Michigan ont étudié près de 700 enfants à travers tous les Etats-Unis à partir de leur naissance. Tous les 3 mois, l’équipe de recherche a demandé aux familles si la fratrie allait s’agrandir. En parallèle, la corpulence des enfants a été évaluée à 15, 24, 36, 54 mois puis à l’entrée en maternelle.

Les résultats montrent que les enfants devenus grand frère ou grande sœur entre 24 et 54 mois ont un IMC plus faible que ceux qui n’ont pas eu de petit frère ou petit sœur. Les enfants uniques ont même un risque d’obésité 3 fois plus important par rapport aux enfants devenus les aînés avant leur cinquième anniversaire.


Une association encore mal comprise

« Ces travaux suggèrent que les enfants ayant des petits frères ou des petites sœurs ont un risque moindre de développer de l’obésité. Cependant, nous ne savons pas comment la naissance d’un enfant peut influencer le risque d’obésité », indique le Dr Julie Lumeng, responsable de cette étude et pédiatre à l’Hôpital pour enfants Mott( Michigan, Etats-Unis).

L’une des explications avancées par les chercheurs est le changement de l’alimentation par les parents à la naissance du nouvel enfant. Les tout-petits développent leurs habitudes alimentaires aux alentours de 3 ans, ainsi les changements peuvent avoir un impact significatif sur la santé.

Par ailleurs, les auteurs notent qu’à cet âge là, les enfants pratiquent des activités beaucoup plus « sportives ». Et lorsque le petit frère ou la petite sœur atteint un certain âge, l’aîné peut jouer avec lui. De ce fait, ils sont moins sédentaires et passent moins de temps devant les écrans. Les chercheurs vont donc poursuivre leurs travaux pour mieux comprendre l’impact des comportements alimentaires et l’activité physique chez ces petits.