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Bouche et gorge

Sexe oral : les hommes plus touchés par les cancers oropharyngés

Les hommes sont deux fois plus à risque de cancers de la bouche et de la gorge que les femmes. Le papillomavirus HPV-16 est à l'origine de ce phénomène.

Sexe oral :  les hommes plus touchés par les cancers oropharyngés West Coast Surfer / Moo/REX/SIPA




Voilà une étude qui abonde dans le sens de Michael Douglas. L'acteur américain, en rémission d'un cancer de la gorge, a mis en cause la pratique du cunilingus. De fait, les hommes sont plus exposés que leurs partenaires féminines aux papillomavirus humains. Cette affirmation est au moins vraie lorsque les voies respiratoires sont touchées.
Le sexe masculin est deux fois plus à risque de cancer de la bouche ou de la gorge associé à la souche HPV-16, selon une étude menée par des chercheurs de l'Université Johns-Hopkins (Baltimore, Maryland, Etats-Unis). Les résultats ont été présentés au Congrès annuel de l'American Association for the Advancement of Science (AAAS).

Les femmes mieux protégées

L'origine de ce risque accru de cancer oropharyngé est bien la pratique du sexe oral (cunilingus ou fellation). Les hommes blancs et d'âge moyen sont davantage touchés par le phénomène que les autres, révèlent les auteurs. Mais le risque est surtout dose-dépendant, c'est-à-dire qu'il augmente avec le nombre de partenaire. Cette caractéristique ne se retrouve pas chez les femmes. A nombre égal de partenaires, elles sont bien moins exposées aux cancers de la bouche et de la gorge.

« Non seulement, les hommes s’exposent à plus de risques que les femmes de contracter le virus, mais ils mettent aussi beaucoup plus de temps à l’évacuer, car leur réponse immunitaire est beaucoup plus faible », explique le Pr Gypsyamber D’Souza. En fait, les femmes exposées à la souche 16 du papillomavirus par voie vaginale sont mieux protégées car leur système immunitaire réagit mieux. Contre cette souche, deux vaccins sont disponibles en France : le Gardasil et le Cervarix.

Le sexe oral très pratiqué

La plupart du temps, l'organisme élimine le papillomavirus au bout d'un ou deux ans. Mais dans 22 % des cas, il augmente le risque de cancers oropharyngés par un mécanisme particulier. Il ne déclenche pas directement les mutations à l'origine de la tumeur, mais il modifie les cellules qu'il infecte dans la gorge, qui deviennent cancéreuses. En France, 91 % des femmes et 94 % des hommes âgés de 18 à 69 ans déclaraient avoir déjà pratiqué la sexualité orale dans la dernière grande enquête sur la sexualité des Français en 2006.

Les papillomavirus sont responsables d'un tiers des cancers de la cavité buccale. L'association a été établie en 2007 par une étude parue dans le New England Journal of Medicine : « Nos données suggèrent que l'infection HPV orale est sexuellement acquise. Le contact oro-génital est fortement associé au cancer oropharyngé », stipule le texte. Le risque est accru de 32 % lorsqu'une infection HPV est diagnostiquée.

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