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Premiers tests en 2017

Paraplégie : un implant cérébral pour contrôler les objets à distance

Par Anne-Laure Lebrun

Cette miniscule électrode implantée dans le cerveau est capable d'enregistrer l'activité du cortex moteur et jouer le rôle d'interface entre le cerveau et un exosquelette. 

University of Melbourne
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Depuis une dizaine d’années, les prouesses technologiques permettent aux paraplégiques de quitter leur fauteuil roulant pour un exosquelette. Cet appareil recouvre entièrement les membres inférieurs des personnes atteintes de lésions à la moelle épinière. Equipé d’un moteur et de commandes directionnelles, il leur permet de retrouver l’usage de leurs jambes pour quelques heures.

Mais cette révolution technologique ne s’arrête pas là. De nombreuses équipes de recherches tentent de mettre au point une interface homme-machine contrôlée par la pensée. Des dispositifs impliquant des électrodes existent et font leurs preuves. Mais ce système nécessite d’ouvrir le crâne des personnes paraplégiques pour y placer les électrodes, ce qui peut induire des complications.

C’est pourquoi une équipe australienne de l’université de Melbourne s’est attelée au développement d’un minuscule implant. Leur innovation, présentée ce lundi dans Nature Biotechnolgy, offre une alternative beaucoup moins invasive.


Les premiers tests en 2017

De fait, l’implant imaginé par les chercheurs ressemble à un stent : un ressort métallique placé dans un vaisseau sanguin. De la taille d’un petit trombone, ce dispositif est injecté dans une veine cérébrale située dans le cortex mortel. De là, l’électrode enregistre et transmet l’activité cérébrale de cette zone commandant le mouvement afin de contrôler l’exosquelette.

« Nous avons réussi à créer le plus petit dispositif implantable au monde, se réjouit le Dr Thomas Oxley, neurologue au Royal Melbourne Hospital et principal auteur. L’opération ne dure qu’une journée et permet d’éviter une intervention chirurgicale à haut risque. »

 

Avec cette électrode, les scientifiques espèrent redonner une certaine mobilité et autonomie aux personnes paraplégiques. « En enregistrant les signaux neurologiques, nous pourrons les utiliser pour commander des fauteuils roulants, des exosquelettes, des prothèses ou encore des ordinateurs », explique le Dr Nicholas Opie, ingénieur biomédical et co-auteur de ces travaux.

Leurs essais chez l’animal montre que le minuscule implant enregistre aussi bien l’activité cérébrale que les électrodes utilisées actuellement, et ce sur plusieurs mois. Ils devraient débuter leurs essais chez l’homme d’ici 2017 chez 3 patients paraplégiques.