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6 à 10 % des Français sont concernés

Apnée du sommeil : deux méthodes pour traiter les patients

Par Antoine Costa

Les malades souffrant de syndrome d'apnée du sommeil ont le choix entre un masque sur le nez ou une orthèse qui maintient la machoire avancée. 

POUZET/SIPA

Se réveiller fréquemment dans la nuit, la respiration coupée. Ce phénomène appelé syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) touche environ 6 % des femmes et 10 % des hommes. Beaucoup de personnes ignorent qu'elles sont malades. Or, ces apnées nocturnes ont des répercussions importantes, et notamment un fatigue importante dans la journée et d'importants ronflements la nuit. Ce sous diagnostic sera l'un des thèmes du congrès du sommeil qui se tiendre à Nantes à partir du 19 novembre. Les participants feront également le point sur les solutions mises à la dispostion des vicitmes.

Aujourd'hui, il existe deux traitements efficaces. La Haute autorité de santé (HAS) les a évalués afin de déterminer dans quelles conditions les prescrire. Les recommandations se basent en partie sur l’index d’apnées et d’hypopnées (IAH), qui calcule le nombre d’apnées par heure pendant le sommeil.

La PPC en 1ère intention
Les deux principaux traitements existants pour soigner l’apnée du sommeil sont l’orthèse mandibulaire (OAM) et l’appareil de pression positive continue (PPC.) La PPC est le traitement le plus utilisé. Près d'un million de personnes l'utiliseraient.
Il consiste à poser un masque sur le nez du dormeur pendant la nuit, de manière à lui insuffler de l’air sous pression. Cette ventilation forcée maintient les voies respiratoires ouvertes à tous les stades du cycle inspiration/expiration.

La HAS le recommande en première intention pour les cas les plus sévères : quand l’IAH est supérieur à 30, lorsque le sommeil de la personne est fortement agité ( 10 microréveils par nuit ) et si le patient est atteint d’une maladie cardiovasculaire grave associé telle que l’hypertension.

En cas d’intolérance à la PPC, la HAS recommande le recours à l’OAM, un appareil qui permet de maintenir la mâchoire en position légèrement avancée durant le sommeil. La HAS le recommande en première intention, pour les cas modérés, quand l’indice d’apnées est compris entre 15 et 30, à condition que le patient ne souffre pas de trouble cardiovasculaire associé.

Dans tous les cas, il est conseillé aux patients souffrant d’apnées du sommeil, d’éviter l'alcool, la fatigue excessive et les somnifères. Les personnes obèses doivent également prendre des mesures pour perdre du poids.