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Black friday : les hospitaliers épinglent les médecins libéraux

Les professionnels de santé libéraux ont annoncé une grève massive des soins, ce vendredi, contre le projet de loi Santé. Les hôpitaux publics répondront eux aux besoins des Français.

Black friday : les hospitaliers épinglent les médecins libéraux DURAND FLORENCE/SIPA




Blocage sanitaire, "Black friday", journée santé morte, les dénominations changent mais le mot d'ordre est le même. A l'appel de tous les syndicats représentatifs (CSMF, FMF, SML, MG FRANCE et Le BLOC), bon nombre de professionnels de santé libéraux ont annoncé une grève massive des soins, ce vendredi 13 novembre. Tous entendent témoigner leur opposition au projet de loi de Santé et notamment à la généralisation du tiers payant prévue pour 2017. Un mouvement de fermeture des cabinets auquel s’associeront également des établissements de santé privés (cliniques). Ce jour-là, seuls les hospitaliers publics répondront aux besoins de santé des Français.

Des mots durs contre les cliniques

En effet, dans un communiqué de presse publié en début de semaine, la Fédération Hospitalière de France (FHF) indique que « les hospitaliers publics seront sur le pont pour prendre soin des Français ». « Ils répondront présents et assureront leurs obligations malgré les difficultés, malgré le plan d’économies qui les frappe de plein fouet et malgré les injonctions contradictoires des pouvoirs publics qui leur demandent chaque jour de faire plus avec moins. Ils répondront présents car telle est leur mission et telles sont leurs valeurs », rajoute-t-elle.

Le communiqué se poursuit et les mots utilisés se durcissent : « Les Français constateront que décidément, non, un hôpital ce n’est pas la même chose qu’une clinique, car un hôpital, lui, ne ferme pas ses portes ni ne sélectionne ses patients au gré des humeurs de ses dirigeants ! », écrit la FHF.

Libéral/hôpital : les syndicats médicaux se jalousent

En conclusion, la Fédération Hospitalière de France tempère toutefois son mécontentement puisqu'elle appelle les pouvoirs publics à prendre des mesures fortes pour redonner à la médecine de ville « toute sa place dans notre système de santé ». « Cela doit passer par des mesures de renforcement de l’attractivité de l’exercice libéral », pense-t-elle. Aujourd'hui, il est vrai que seuls 15 % des jeunes médecins s’installent en libéral lors de leur première inscription au Conseil de l’Ordre.
On imagine que ces quelques mots de soutien feront donc plaisir à la CSMF, premier syndicat de médecins libéraux, en colère actuellement à propos du plan d’action de 250 millions d’euros pour soutenir l’activité médicale dans les hôpitaux publics. Et après que la Ministre de la Santé a débloqué 80 millions d’euros pour les urgentistes il y a quelques mois.
Dans un récent communiqué de presse, Jean-Paul Ortiz, son président, écrivait : « Plan d’aide à l’hôpital public, encore au détriment de la médecine libérale ! ». Sans doute la preuve d'une tension encore vive entre les syndicats de médecins hospitaliers et libéraux. 

 

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