ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Vitamine D : des carences associées à des risques cardiovasculaires

Nouveaux seuils

Vitamine D : des carences associées à des risques cardiovasculaires

Par Antoine Costa

Des scientifiques ont déterminé des seuils à partir desquels les carences en vitamine D peuvent engendrer des troubles cardiovasculaires.

Jon Santa Cruz / Rex Fe/REX/SIPA
MOTS-CLÉS :

Les carences en vitamine D engendrent des troubles cardiovasculaires. Ce constat, la science l’a déjà dressé, même si le lien reste trouble. Des chercheurs ont décidé de creuser cette question de manière à identifier un niveau spécifique à partir duquel le risque d'accident cardiovasculaire augmente nettement.
Ainsi, selon ces chercheurs qui ont exposé leurs travaux à la conférence annuelle de l'American Heart Association, en Floride, les personnes dont la teneur en vitamine D est inférieure à 15 nanogrammes par millilitre de sang ont le risque cardiovasculaire le plus élevé.

« Bien que des taux de vitamine D supérieurs à 30 ng/ml ont été longtemps considérés comme normaux, des recherches plus récentes indiquent que des niveaux dépassant 15 ng/ml sont suffisants », a ainsi expliqué Brent Muhlestein, co-directeur de la recherche cardiovasculaire à l'Institut du cœur Intermountain à Salt Lake City (Utah). Pour autant, « ces chiffres n'avaient pas encore été confirmés par des recherches ».

Un sur-risque de 35 % 

Les résultats de ces travaux s'appuient sur une analyse des données médicales de plus de 230 000 patients suivis pendant trois ans. Les chercheurs ont ainsi pu observer que le groupe le plus touché par les pathologies cardiovasculaires était celui dont la teneur sanguine en vitamine D était inférieure à 15 ng/ml, avec un risque accru de 35 % par rapport à ceux avec des taux de vitamine D supérieurs.

« Même si des teneurs supérieures à 15 ng/ml sont jugées suffisantes, cela laisse une personne sur dix avec des niveaux inférieurs à ce taux de vitamine D, ce qui représente un très grand pourcentage de notre population (aux Etats-Unis) », ajoutent les chercheurs.

Les résultats de cette étude « apportent un nouvel éclairage sur les personnes qui pourraient le plus bénéficier de compléments de vitamine D », estiment-ils. Ces chercheurs vont mener un essai clinique étendu avec des patients souffrant de carence en vitamine D, afin de déterminer si des compléments peuvent les aider à réduire leur risque cardiovasculaire à long terme.