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Association Européenne pour l'étude du diabète

Diabète de type 2 : les siestes longues associées à un risque accru

Par Léa Surugue

La durée de la sieste peut tout changer. 20 minutes de repos, c'est bon pour la santé, mais une heure de sommeil dans la journée augmenterait le risque de diabète de type 2.

JACQUEMART/ISOPIX/SIPA

Piquer un somme dans l'après-midi n'est pas forcément bon pour la santé... L'Association Européenne pour l'étude du Diabète, qui se réunissait en Suède la semaine dernière, a présenté de nouveaux travaux sur la relation entre le sommeil et le diabète. D'après eux, il existe un risque de développer un diabète de type 2, lorsque l'on fait une longue sieste quotidienne.

 

Etat de fatigue en journée

Les chercheurs, sous la direction du Dr Tomohide Yamada, de l'université de Tokyo, se sont intéressés aux résultats d'une série d'études menées jusqu'à novembre 2014. Celles-ci avaient réuni plus de 260 000 participants, et les interrogeaient sur leurs habitudes de sommeil ainsi que leur état de fatigue au cours de la journée. L'état de santé de ces volontaires a également été passé en revue.

Sur la base de ces données, l'équipe du Dr Yamada estime que les personnes qui dorment plus de 60 minutes en journée présentent 46 % plus de risques d'être atteintes de diabète de type 2 que les personnes qui ne font pas (ou peu) la sieste. Dormir moins d'une demi-heure n'aurait en revanche aucun impact sur le développement de la pathologie. Par le passé, plusieurs études ont d'ailleurs montré qu'une sieste express de 20 à 30 minutes pouvait avoir de nombreux avantages pour la santé, améliorant la concentration, la mémoire et consolidant le système immunitaire.

Autre résultat des travaux présentés en Suède : pour les personnes qui disent avoir envie de dormir à plusieurs reprises pendant la journée, la probabilité de diabète de type 2 serait de 56 % plus élevée que pour ceux qui se sentent bien reposés.

 

Apnée du sommeil

 Le Dr Yamada a également rappelé les raisons possibles d'un manque de sommeil, pour les personnes qui pourtant font de bonnes nuits. L'apnée du sommeil en est une. Ce trouble du sommeil se caractérise par des arrêts involontaires de la respiration pendant quelques secondes pendant que l'on dort. En France, 1,5 million de personnes sont concernées, mais près de 80 % de celles qui en souffrent ne sont pas diagnostiquées.

Selon lui, l'apnée du sommeil partage certains facteurs de risque avec le diabète de type 2. Ainsi, les personnes en surpoids et âgées de plus de 60 ans sont plus à risque de développer l'une de ces deux pathologies. Dans les deux cas, la possibilité d'infarctus ou de maladies cardiovasculaires est réelle.

Pour les chercheurs, vérifier qu'une personne qui fait de l'apnée du sommeil n'est pas atteinte de diabète constitue une mesure efficace de prévention de la maladie.