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Plongée dans le coma

Angers : les médecins contestent la thèse des parents d'Ayana

Par Anne-Laure Lebrun

Ayana, 7 mois, est dans le coma depuis plus d'un mois. Pour les médecins, continuer les soins s'apparente à de l'achernement thérapeutique. Un avis que ne partagent pas les parents. 

GUSTAFSSON/LEHTIKUVA OY/SIPA

Une petite fille de 7 mois est entre la vie et la mort. Hospitalisée au CHU d’Angers, au sein de l'unité de réanimation pédiatrique, depuis le début du mois de mai, Ayana est maintenue en vie grâce à un respirateur. Une machine qui devrait être débranchée lundi 22 juin, mais ses parents se battent pour l’empêcher, rapportent nos confrères de RTL ce vendredi. Et à en croire MYTF1News, un bras de fer semble s'engager entre l'hôpital et la famille d'Ayana. 

Plongée dans le coma, la petite fille souffre de graves lésions au cerveau provoquées par de fortes fièvres et convulsions. Elles se sont produites après l’injection du vaccin du DT-Polio. Des séquelles irréversibles, selon les médecins, qui ont décidé d’arrêter les soins. « Ils nous ont dit qu’il n’y avait plus aucun espoir, qu’Ayana vivait dans la souffrance, raconte, ému, le père de la petite fille à RTL. Ils ne nous laissent pas le choix. Ils nous ont bien dit que ce n’était pas aux parents de prendre la décision, mais nous ne voulons pas la laisser partir. »

Un protocole suspendu

Pour contrer la décision des médecins, les parents ont donc saisi la justice. Un expert a été nommé pour ausculter Ayana une nouvelle fois. Il devrait également réaliser des analyses pour déterminer si la vaccination DT-Polio est mise en cause.

Or, il semblerait que les parents de la petite n'ont pas fait connaitre leur opposition. « L'équipe médicale a appris par voie de presse le changement de décision de la famille », a déclaré le CHU d'Angers à MYTF1News. Le médecin (référent, le Dr Boussicault, ndlr) est tombé des nues après 40 jours d'accompagnement et de consultation de la famille. »

Une décision collégiale

Le Dr Boussicault a d'ailleurs précisé à nos confrères que l'arrêt des soins a été décidé de manière collégiale le 5 juin dernier et que les parents ont été informés comme le prévoit la loi.

La famille de la fillette a également porté plainte début mai contre le Samu d'Alençon, dans l'Orne, qui avait, affirme-t-elle, refusé de se déplacer. Au lendemain du vaccin DT-Polio, la température de la petite fille avait grimpé jusqu'à 42,5 degrès. Les parents, sans permis, s'étaient rendus aux urgences le lendemain matin. Ayana est, depuis, placée en coma artificiel .