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Chez les rats

La vitamine E aurait le pouvoir de fortifier les muscles

Par Hugo Septier

Une étude américaine a fait le lien entre la vitamine E et une forticication des différents tissus qui composent le muscle. 

Martin Lee / Rex Featur/REX/SIPA
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La vitamine E est connue pour ses nombreuses vertus, notamment dans les maladies cardio-vasculaires. Cette fois-ci, ce sont des scientifiques américains du Medical College of Georgia qui ont réussi à mettre en avant sa capacité de fortification de la membrane qui entoure le muscle. En fait, elle pourrait jouer un rôle très important dans la guérison de déchirures musculaires liées au sport, selon les premières conclusions publiées dans la revue Free Radical Biology and Medicine.
Ces recherches pourraient faire progresser les travaux concernant les dystrophies musculaires, les traumatismes du cerveau ainsi que les faiblesses musculaires.

 

La membrane du muscle plus résistante

Pour prouver cela, les scientifiques ont réalisé plusieurs tests sur des rats. Avant toute ingestion de vitamine E, les capacités physiques des animaux ont été testées. Ainsi, les rats ont été forcés de courir sur un tapis de course en légère descente. Par la suite, une partie d’entre eux a été nourrie avec des menus standards, soit avec une nourriture dont la vitamine E a été retirée, soit des aliments dont la vitamine E a été enlevée puis remplacée par une vitamine E synthétique.

C’est lorsque les rats ont été replacés sur le tapis de course que les différences sont apparues. En effet, et malgré des petits chocs électriques de faible intensité, ceux qui avaient le plus besoin de se rendre dans une zone de repos et qui arrivaient moins à courir étaient les rats dont la vitamine E avait été retirée de leurs repas.
C’est après avoir injecté un colorant qui normalement ne devait pas traverser la membrane plasmique du muscle que les chercheurs ont pu prouver son effet. Les rats chez qui on a pu déceler des déchirures avec une présence du colorant dans le muscle, sont ceux dont l’apport en vitamine E a été le moins élevé les jours d’avant. La membrane plasmique chez les rats nourris avec de la vitamien E s'est avérée plus résistante.

Pour aller encore plus loin, les rats ayant consommé de la vitamine E de manière naturelle et ceux ayant ingéré une substance de synthèse n’ont pas de différences marquantes au niveau des fibres musculaires. En revanche, des petites déchirures ont été trouvées chez les rats dont la consommation en Vitamine E était nulle.

 

Un espoir pour de nombreux patients

« Cela signifie que, pour la première fois depuis sa découverte il y a maintenant 83 ans, que nous découvrons cette fonction de la vitamine E. Nous devons maintenant réfléchir à ce que nous allons faire de cette découverte », explique Paul McNeil, l’un des principaux instigateurs de ces travaux.
Ces travaux ne concernent pour l’instant que des organismes animaux et il reste de nombreuses recherches à effectuer afin d’établir un lien clair entre vitamine E et bonne santé du muscle humain. Si de nouvelles recherches venaient à confirmer cela, il s’agirait d’un grand espoir pour les patients atteints de problèmes musculaires.

En revanche, il faut rester assez prudent avec la consommation de Vitamine E. En effet, une surdose peut avoir certains effets secondaires néfastes. Parmi eux, des troubles digestifs et une augmentation de la créatinurie (présence de créatine plus forte dans les urines).