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Examen à l'IRM

Cerveau : pourquoi se lève-t-on la nuit pour grignoter

Par Hugo Septier

La sensation de plénitude et d'euphorie serait moins forte durant la nuit qu'en pleine journée.  Du coup, l'organisme compense en surconsommant.

CLOSON/ISOPIX/SIPA
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Des chercheurs de l’Université Brigham Young (BYU) pourraient bien avoir percé le mystère de nos petites escapades dans la cuisine en pleine nuit ! En effet, selon plusieurs tests, dont les résultats sont consultables dans la revue scientifique Brain Imaging and Behaviour, certaines zones du cerveau ne répondraient pas de la même manière face à « l’euphorie » de la nourriture en fonction des heures du jour et de la nuit.

L’étude a été menée par un neuroscientifique et un professeur des sciences de l’exercice. Ils ont étudié le comportement cérébral de quinze femmes d’âge moyen face à différentes images de nourriture plus ou moins caloriques via un IRM.
Deux  tests différents ont été réalisés à deux heures distinctes de la journée : le premier entre 6h30 et 8h30, et le second entre 17 et 19h. Les résultats sont frappants. Les images d’aliments riches en calories peuvent en effet générer une hausse de l’activité cérébrale, en revanche, celles-ci seront bien plus basses dans la soirée.

 

L'euphorie plus basse la nuit

« Vous pourriez surconsommer la nuit parce que la nourriture n’est pas aussi gratifiante, au moins visuellement, » explique Travis Masterson, un des responsables de l’enquête. Autrement dit, s'il est moins satisfaisant de manger durant la nuit, alors, pour ccompenser et obtenir une satisfaction, la personne peut manger plus. Ce phénomène peut être à l'origine d’une surconsommation de calories qui peut favoriser la prise rapide de poids si ce comportement devient fréquent.

Toutefois, les scientifiques notent que cette étude est préliminaire, et que d’autres tests devront être menés pour vérifier et surtout pour comprendre ces résultats. La prochaine étape serait en fait de savoir de quelle manière ces différentes réactions cérébrales auraient un rôle sur nos habitudes alimentaires, et par extension, sur la gestion de notre poids.
Cette étude est à mettre en parallèle avec une récente enquête parue dans Nature. En effet, cette dernière affirme que s’il est difficile de résister à une petite faim, c’est parce que le cerveau était capable de transmettre un message négatif tant que l’envie n’est pas comblée.