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Maladie d'Alzheimer, démence...

Soigner ses ronflements pour épargner son cerveau

Par Anne-Laure Lebrun

Le ronflement et l'apnée du sommeil favoriseraient précocément le déclin intellectuel et la maladie d'Alzheimer. 

REX/Mood Board/REX/SIPA

Les troubles respiratoires du sommeil entraîneraient un déclin cognitif et des troubles de mémoire précoces. Ce sont les conclusions d’une étude américaine publiée ce mercredi dans la revue Neurology.

Les chercheurs du NYU Langone Medical Center à New York ont suivi près de 2 500 personnes âgées de 55 à 90 ans. Trois profils de participants se dégageaient : absence de déclin intellectuel, déficit cognitif léger( perte de mémoire, troubles du langage) et malades d’Alzheimer. Les scientifiques ont également comparé des patients souffrant de troubles respiratoires du sommeil non traités à des personnes sans troubles, et des malades non traités avec des patients qui suivent un traitement.

Alzheimer 5 plus tôt 

« Les troubles de la respiration au cours de la nuit tels que le ronflement bruyant et l’apnée du sommeil sont fréquents chez les personnes âgées, ils touchent 52% des hommes et 26% des femmes », indique Ricardo Osorio, auteur de l'étude. 
L’étude montre que la déficience cognitive légère est diagnostiquée 10 ans plus tôt chez les personnes atteintes d’apnées du sommeil et de ronflements chroniques que les autres. Ainsi, selon les observations des chercheurs, en l’absence de troubles respiratoires du sommeil, le diagnostique de pré-démence se fait en moyenne à 90 ans contre 77 ans pour les ronfleurs et les personnes atteintes d’apnée.

Les chercheurs ont également observé que la maladie d’Alzheimer était diagnostiquée plus tôt chez les personnes atteintes de ces troubles du sommeil. Ces derniers développent Alzheimer 5 ans plus tôt que les autres.

 

Traitement efficace

Mais, bonne nouvelle, le traitement par machine à pression positive continue – un masque de ventilation – permettrait de retarder le développement de ces démences. « L’âge d’apparition de la déficience cognitive légère chez les personnes traitées est presqu’identique à celui des personnes n’ayant aucun problème respiratoires du sommeil », indique Ricardo Osario. 

Bien que ces résultats soient encourageants, le chercheur explique que des études supplémentaires sont nécessaire pour les confirmer. « Ces résultats sont fondés sur une étude d’observation, ainsi elle n’indique pas une relation de cause à effet », explique-t-il.