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QUESTION D'ACTU

1 500 médecins interrogés

Vaccins : un quart des généralistes doutent de leur utilité

La quasi-totalité des médecins de ville se disent favorables à la vaccination. Pourtant les récentes controverses semblent donner lieu à un certain sceptiscime chez les généralistes.





Depuis de nombreuses années, une défiance à l’égard de la vaccination est observée dans les pays développés. Une opinion défavorable qui serait également partagée par les médecins généralistes français, selon un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publié ce mardi.

La vaccination est un geste de prévention essentielle pour lutter contre les maladies infectieuses. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), entre 2 et 3 millions de vies sont sauvées chaque année. Malgré les bénéfices liés à la couverture vaccinale, les voix défavorables vis-à-vis des vaccins se font de plus en plus entendre.
Une méfiance nourrie par les nombreuses controverses au fil des dernières années telles que la sclérose en plaque imputée à la vaccination contre l’hépatite B, la remise en cause des campagnes de vaccination contre la grippe ou encore les études suggérant un lien entre le vaccin contre la rougeole (ROR) et l’autisme.

Le généraliste : rôle pivot
Face à ces polémiques, le médecin généraliste reste le premier recours pour les familles. « Plusieurs travaux ont montré l’influence de leurs recommandations sur les comportements de vaccination et leurs patients », indiquent les auteurs du rapport. Mais dans ce contexte de rejet, « quelles sont leurs attitudes et leurs pratiques face à différentes situations vaccinales ? », s’interrogent-ils.

L’enquête, réalisée auprès de plus de 1 500 généralistes entre avril et juillet 2014, montre que la quasi-totalité d'entre eux sont favorables à la vaccination en général. Il sont même 90 % à considérer « que leur rôle est d’inciter les patients à se faire vacciner même lorsque ces derniers sont réticents,  ce qui semble souligner leur engagement dans la vaccination », déclarent les auteurs.

Doute grandissant
La très grande majorité des médecins interrogés font confiance aux autorités et agences sanitaires pour leur fournir des informations fiables sur les vaccins.
Paradoxalement, plus de la moitié pense que les sources officielles sont influencées par les laboratoires et près d’un tiers préfèrent se fier à leur propre jugement. Il semblerait aussi que les praticiens n’ont pas toujours confiance en eux pour informer leurs patients, en particulier sur le rôle des adjuvants – substance ajoutée aux vaccins pour augmenter leur efficacité – illustrant « un manque d’information sur ce sujet ».

Par ailleurs, le rapport montre que près d’un quart des praticiens émettent des doutes vis-à-vis des risques et de l’utilité des vaccins. « Leur hésitation à vacciner pourrait renforcer celle des patients et contribuer à l’insuffisance des couvertures vaccinales […], en particulier celles sujettes à controverses », jugent les auteurs. Le rapport souligne pourtant que la plupart des médecins respectent les vaccinations obligatoires et recommandées pour eux mêmes.

Malgré tout, le corps médical reste demandeur d'outils pour l'aider dans sa pratique. Près de 8 médecins sur 10 plébiscitent des livrets d'informations à destination des patients ou encore des campagnes d'information pour le grand public. L'intégration d'un carnet de vaccination électronique à leurs logiciels serait utile selon une majorité d'entre eux.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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