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QUESTION D'ACTU

Alcool : un gène régulerait l'envie de boire





Champagne, vin blanc, vin rouge, apéro et digestif : les verres s’enchaînent sur les tables de réveillon. Pas pour tout le monde cependant. Certains convives passeront la soirée sans alcool, et sans que cela ne leur demande un effort particulier. Parmi eux, il y a sans doute des porteurs d’un variant génétique qui limiterait l’envie de boire, selon les travaux de recherche relayés par le site Santé log.

Publiée dans la revue scientifique PNAS, cette étude menée par une équipe de recherche internationale, s’est intéressée au gène β-Klotho (KLB). Déjà connu pour être impliqué dans la consommation d’alcool, ce gène présenterait un variant, présent dans environ 40 % de la population. Cette variation génétique induirait un moindre désir d’alcool. Des résultats obtenus grâce à l’analyse du génome de plus de 100 000 personnes, classées selon leur consommation de boissons alcoolisées.

Pour valider leurs résultats, les chercheurs ont eu recours à des souris génétiquement modifiées, chez lesquelles le gène KLB avait été supprimé. Les animaux étaient ensuite laissés libre de boire de l’eau ou de l’alcool. Les résultats indiquent que l’absence du gène KLB augmenterait bel et bien la prise de boisson alcoolisée.

Ces travaux ont également permis de mieux comprendre le rôle du gène et de la protéine KLB. Cette dernière serait en fait nécessaire pour permettre l’action d’une enzyme, FGF21, sécrétée par le foie et régulant la consommation d’alcool au niveau cérébral. Les scientifiques concluent donc qu’il existe un axe « cerveau-foie » dans lequel la protéine KLB jouerait un rôle important pour réguler l’envie d’alcool, en fonction de la quantité déjà consommée.

Cet axe de régulation pourrait devenir une cible thérapeutique pour limiter la consommation des personnes alcoolo-dépendantes, estiment les auteurs de cette publication. «C’est résultats sont très intéressants, puisqu’ils sous-tendent qu’on pourrait identifier les gens génétiquement plus à risques, ou vulnérables, de développer des problèmes liés à la consommation d’alcool», estimait pour sa part Nicolas Simon, alcoologue au CHU de Marseille, dans les colonnes du Figaro

Récemment le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC/IARC) a estimé que l'alcool est responsable, chaque année, de 700 000 cas de cancers dans le monde, et tuerait 350 000 personnes. Six types de cancers sont aujourd’hui connus pour être directement liés à une surconsommation d’alcool. Selon les dernières données, c’est le cancer de l’œsophage qui arrive actuellement en tête ; il représente 34 % de la mortalité.

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