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QUESTION D'ACTU

Consultation à 30 euros : la surenchère des syndicats





Après les soldes de juin, voici venu le temps des surenchères de la rentrée. Et, dans ce domaine, les médecins libéraux excellent. Du moins, leurs représentants.
Président de la principale organisation syndicale, la CSMF, le Dr Jean-Paul Ortiz demande que le tarif de base minimum d’une consultation d’un généraliste et d’un spécialiste soit porté à 30 euros contre 23 et 25 aujourd’hui, relatent vos journaux. « Le tarif de 23 euros est déconnecté de la réalité quotidienne du médecin généraliste », plaide le chef de file de la CSMF.

Cette revendication est, pour le moins, déconnectée de la réalité économique, pourrait lui rétorquer aisément Marisol Touraine. Comment, en effet, réclamer une augmentation de 30 % (pour les généralistes) alors que l’Assurance maladie souffre de ses déficits et qu’une proportion de plus en plus importante de foyers ne peut plus accéder aux soins !

Certes, cette déclaration intervient dans un contexte d’élections professionnelles où les leaders syndicaux tentent de mobiliser les médecins pour engranger des voix. Tous les coups sont permis.

Mais ces slogans, s’ils trouvent un écho auprès d’une profession désemparée, ne sont-ils pas contre-productifs ? Défenseur acharné de la médecine libérale, le Dr Ortiz marque, en fait, des buts contre son camp. Il apporte de l’eau au moulin de ceux qui affirment que les syndicats ne sont plus crédibles et aux nouveaux acteurs de la santé qui prétendent que le modèle du paiement à l’acte n’est plus viable.
Ces derniers risquent de remporter la mise avec des pouvoirs publics qui n’en demandaient pas tant !

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