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QUESTION D'ACTU

Régime riche en gras

Microbiote intestinal : l’alimentation de la mère joue sur celui de l’enfant

L’alimentation des futures mères pourrait avoir une influence sur le microbiote intestinal de l’enfant à naître, notamment lorsqu’elle est riche en graisses.

Microbiote intestinal : l’alimentation de la mère joue sur celui de l’enfant fedemarsicano/epictura




Les recherches se multiplient ses derniers temps pour montrer l'influence du microblogs, ou flore intestinale, sur notre santé, et notamment sur notre système immunitaire. Si le microbiote est personnel, les mères ont aussi un rôle à jouer dans celui de leur progéniture. C’est ce que confirme une équipe de chercheurs du collège de médecine de Baylor. De précédents travaux montraient chez les primates que l’alimentation pendant la grossesse et l’allaitement pouvaient affecter le microbiote intestinal jusqu’à un an après la naissance. Cette étude parue dans la revue Genome Medicine s’est penchée cette fois sur les humains.

Les scientifiques ont tenté de déterminer si le régime alimentaire de la maman pouvait influencer le microbiote intestinal du bébé. Ils ont donc recueilli des questionnaires sur les habitudes alimentaires durant le troisième trimestre de grossesse de 157 femmes enceintes américaines. Ils ont déduit des réponses les quantités de sucres, de lipides et de fibres ingérées par les futures mamans. Les recommandations préconisent que les graisses représentent 20 à 35 % de l’alimentation totale. La moyenne du groupe atteignait 33 %, avec une variabilité entre 14 % et 55 %. Les femmes ont donc été classées en deux groupes selon leur consommation de graisse (plutôt forte ou plutôt faible).

 

Du gras et des bactéries

A la naissance, la première selle du bébé a été analysée pour déterminer les espèces bactériennes présentes. Les auteurs de l’étude ont réitéré l’opération quatre à six semaines après l’accouchement. Ils ont constaté que les microbiotes des bébés dont la mère a mangé plus de gras étaient très différents de ceux dont le régime alimentaire maternel était plus pauvre en graisses. Les bactéries étaient notamment présentes en moins grand nombre dans l’alimentation riche en graisse. Cela pourrait affecter la capacité à extraire l’énergie des aliments, et avoir un effet sur le développement du système immunitaire de l’enfant. « Cette étude montre l’importance de prendre en compte le régime alimentaire maternel lorsque nous étudions le microbiote des nouveau-nés. Cependant, d’autres études sont nécessaires pour déterminer dans quelle mesure l’alimentation de la mère peut avoir un impact bénéfice sur son bébé à plus ou moins long terme », conclut le Dr. Kjersti Aagaard, co-auteur de l’étude et professeur d’obstétrique et de gynécologie à l’hôpital pour enfant de Baylor. Nul doute que les prochaines recherches répondront à ces questions sur ce domaine si porteur.

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