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QUESTION D'ACTU

100 000 euros levés

Cancer du sein : l'Institut Curie se sert des chiens renifleurs

L'Institut Curie vient de lever 100 000 euros pour son projet de dépistage de cancer du sein. L'objectif ? Développer des méthodes efficaces et peu coûteuses grâce au flair de chiens.

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Certains chiens sont dressés pour repérer la présence de stupéfiants grâce à leur flair, d'autres à repérer les cancers. Cette méthode, qui a vu le jour il y a quelques années, commence à prendre de l'ampleur en France avec le projet Kdog, initié par l'entreprise d'expertise cynophile ITDC (Haute-Vienne) et porté par l'Institut Curie. Lancé en avril dernier, le projet qui réunit chimistes, biologistes, médecins, soignants, et experts cynophiles, a récemment levé 100 000 euros, grâce à une campagne de financement participatif sur internet. 

Des cellules cancéreuses olfactives

L'objectif ? Mettre en place des sytèmes de dépistage efficaces, rapides et peu coûteux. Les directeurs de ce projet ont constaté que certaines cellules cancéreuses du sein présentent un caractère olfactif : les COV.
Ainsi, Thor et Hunter, deux bergers malinois élevés par l'armée de l'air pour détecter la présence de stupéfiants ou d'explosifs jouent les apprentis médecins en reniflant des morceaux de tissus portés par deux femmes, à proximité de la poitrine. Le premier se concentre sur la transpiration, l'autre directement sur le prélévement des tumeurs. À l'issue de ces premiers tests, les chiens intervertiront leur rôle. Cette seconde étape vise à confirmer la présence des mêmes composés volatiles du cancer du sein dans la sueur ou les tumeurs, en quantité différente mais toujours détectable par l'odorat du chien. 

Piloté par l'expert cynophile Jacky Experton, le projet s'appuiera sur des sessions filmées et des tests en aveugle. Jacky Experton étudiera les vidéos et expliquera aux chimistes, aux biologistes et aux médecins de l'Institut Curie le comportement des chiens face au stimulus odorant.
Dans un deuxième temps, l'Institut Curie enverra à Jacky Experton des tissus tests numérotés dont certains seront portés par des femmes en bonne santé et d'autres atteintes de cancer du sein. Les chiens devront donc déterminer s'il s'agit de patientes malades ou indemnes. « Le croisement des données permettra de dire si le chien a marqué les bons prélèvements ou pas », explique Jacky Experton.

Étude préliminaire de 6 à 9 mois

Si les résultats sont concluants, l'Institut Curie envisagera un essai clinique de plus grande envergure avec un nombre plus important de patientes. « Si notre postulat se vérifiait, les bénéfices seraient immenses », souligne la biologiste Aurélie Thuleau, chef du projet Kdog. 
L'étude préliminaire durera 6 à 9 mois, en fonction du rythme des progrès des chiens. Si la technique était validée, elle pourrait permettre de développer le dépistage des cancers dans les pays où les méthodes classiques sont trop coûteuses, ou tout simplement non disponibles. Mais le dépistage olfactif pourrait aussi améliorer le dépistage dans les pays développés.

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