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QUESTION D'ACTU

657 hommes suivis pendant 14 ans

Les troubles du sommeil multiplient par deux les risques d'infarctus

Une étude russe a établi un lien entre un mauvais sommeil et une augmentation des risques cardiovasculaires.

Les troubles du sommeil multiplient par deux les risques d'infarctus SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA




En plus d’une mauvaise alimentation et d’un manque d’exercice, un mauvais sommeil peut être un facteur favorisant les maladies cardiovasculaires.  C’est en tout cas ce que croit savoir le Pr Valery Gafarov de la Russian Academy of Medical Sciences de Novossibirsk (Russie), dont les travaux étaient présentés lors du dernier conseil de l’ESC (European Society of Cardiology) la semaine passée. « Jusqu’à maintenant, aucune étude n’avait pu prouver l’impact du sommeil sur le développement de telles pathologies », affirme-t-il.


De 2 à 4 fois plus de risques

Le Pr Gafarov et son équipe se sont intéressés à un échantillon représentatif de 657 hommes âgés de 25 à 64 ans. A partir de 1994, leur sommeil a été évalué à l’aide de la Jenkins Sleep Scale, un questionnaire qui gradue la qualité du sommeil de très mauvais à très bon. Ceux qui avaient obtenu un résultat au test mauvais, voire très mauvais, étaient considérés comme ayant des troubles du sommeil. Dans le même temps, les cas d’infarctus du myocarde et d’autres maladies cardiovasculaires de cet échantillon ont également été reportés, et ce, pendant les 14 années de l’étude.

 Ainsi, pendant cette période, 63 % des hommes ayant été victimes d’une crise cardiaque étaient bien atteints par un trouble du sommeil significatif. Selon l’étude, ce phénomène est l'un des facteurs aggravants liés aux problèmes cardiaques : anxiété, dépression.
Dans le détail, les chercheurs affirment que les hommes atteints de troubles du sommeil ont de 2 à 2,6 fois plus de risques d’être victimes d’un infarctus du myocarde. Ces risques peuvent être multipliés par 4 en ce qui concerne les troubles cardiaques.  

« Les risques cardiovasculaires sont bien liés aux troubles du sommeil, mais nous avons aussi découvert que les risques sont aussi une conséquence de la situation sociale. Les hommes divorcés ou veufs sont à surveiller, tout comme ceux qui n’ont pas terminé leurs études secondaires », explique le Pr Gafarov.


Consulter pour éviter les troubles du sommeil

« Pour la plupart des gens, une bonne qualité de sommeil équivaut à 7 ou 8 heures de sommeil. » continue-t-il. L’étude recommande aux personnes touchées par des insomnies ou des réveils intempestifs de consulter un médecin. Des études antérieures déjà menées par cette équipe montraient qu’un mauvais sommeil était souvent synonyme de dépression, d’anxiété et d’une importante hostilité vis-à-vis de son entourage.

 

 

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