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Bonnes feuilles

Saint-Valentin : pourquoi il ne faut pas chercher "LA bonne personne"

Par La rédaction

A l'occasion de la fête des amoureux, nous publions les bonnes feuilles du nouveau livre de Camille Rochet, psychologue et thérapeute familiale : "Les 5 croyances qui empêchent d'être heureux en couple" (extrait 2/2). 

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Nous voilà donc face à cette première croyance, bien ancrée chez la plupart des âmes en quête d’amour : le mythe de « la bonne personne ».

Pour savoir si cette croyance est aussi très présente chez vous, voici quelques questions à vous poser :
1. Suis-je sans cesse en train de me demander si j’ai choisi le bon conjoint pour moi ?
2. Est-ce que j’ai tendance à idéaliser les partenaires de mes amis ?
3. Suis-je persuadé d’être le conjoint idéal ? Est-ce que je pense que mon partenaire n’est pas à la hauteur ?
4. Est-ce que je me focalise sur un critère en particulier qui pourrait me rassurer sur le bon choix ?
5. Est-ce que je crois à la théorie de l’âme soeur ?
6. Est-ce que je vois l’union du couple comme un désir perpétuel de fusion ?

Si vous répondez « oui » à la plupart de ces questions, il y a de fortes chances que vous viviez dans le mythe de « la bonne personne ». Prenez également le temps de développer les deux questions suivantes (de la manière la plus honnête possible !) :
7. Quelle serait pour moi la définition du « bon conjoint » ?
8. Est-ce que j’aime comme j’aimerais être aimé ?

Pas évident de répondre, n’est-ce pas ?… Nous allons maintenant voir ce qui se cache derrière cette fausse croyance et tenter de la déconstruire ensemble.

Juste une illusion

« Y a-t-il véritablement une personne faite pour moi ? Qui me correspondrait parfaitement ? » Dans mon cabinet, j’entends des phrases telles que : « Je n’imaginais pas que cela puisse m’arriver un jour » ; « Il me comprend avant même que j’aie eu besoin de parler » ; « Nous avons une complicité du partenaire incroyable, c’est moi au masculin ! » Autant d’affirmations qui réjouissent mais qui ne suffisent pas pour construire une vie à deux. Le « nous » est délaissé au profit du « je ». Avant d’aimer cette autre personne, je m’aime à travers ce miroir narcissique : « C’est moi que j’aime à travers toi », comme le traduisent si bien les paroles de cet air connu. Mon reflet ainsi valorisé correspond forcément en tout point à mes attentes. Je n’aime pas le prince mais la princesse que je vois dans les yeux de mon prince. J’aime le fait de devenir princesse parce qu’un prince me transforme ainsi.

Mais pour construire une vie à deux, l’amour narcissique doit se transformer en amour altruiste. Le « je » doit laisser la place au « tu ». Je choisis de faire d’un mythe une réalité, et cela, nous le décidons à deux. Nous nous focalisons alors sur les critères essentiels qui permettront la réussite de cette construction commune. Cette situation est déterminée par notre libre-arbitre.

Il est donc utopique de penser que LA bonne personne se présentera miraculeusement à vous. Qu’intuitivement, vous trouverez la réponse à votre quête amoureuse. En réalité, vous allez permettre à un autre d’être la bonne personne pour vous. Et vous-même travaillerez quotidiennement à être labonne personne pour votre conjoint. J’encourage régulièrement les couples à se poser et à s’interroger mutuellement : « Suis-je le bon conjoint pour toi ? Que pourrais-je mettre en oeuvre pour répondre davantage à tes attentes ? » Nous effleurons alors l’expérience du vrai amour : je ne t’aime pas uniquement pour ce que tu me renvoies, mais bien pour ce que tu es.

Pour en savoir plus, lisez "Les 5 croyances qui empêchent d'être heureux en couple"(Larousse), de Camille Rochet, psychologue et thérapeute familiale.