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Nutrition

Le régime méditerranéen prolonge la vie des seniors !

Par Charlotte Arce

Chez les adultes de plus de 65 ans, consommer régulièrement des légumes, des céréales complètes et de l’huile d’olive est associé à un risque de décès plus faible par maladies cardiovasculaires ou par cancer.

Aamulya/iStock
Le régime méditerranéen est traditionnellement suivi par les habitants de la Grèce, de la Crète ou encore de l’Italie.
Axé sur la consommation de produits frais, de saison, il est riche en bon gras. Il implique aussi une consommation limitée en volaille et et en oeufs (quelques fois par semaine), une consommation limitée d'aliments sucrés (quelques fois par semaine) et une consommation très limitée en viande rouge (quelques fois par mois). 

Excellent pour le cœur et la santé cardiovasculaire, pour retarder le vieillissement cérébral ou encore entretenir le microbiote intestinal, le régime méditerranéen n’est pas seulement bénéfique pour les adultes actifs.

Selon une nouvelle étude parue dans la revue BCM Medicine, ce régime riche en légumes, en huile d’olive, en céréales complètes et en produits laitiers fermentés tels que le yaourt, est aussi excellent pour les seniors. Ses auteurs, chercheurs à l’université de Barcelone (UB), y démontrent que les plus de 65 ans suivant un régime méditerranéen présentent des biomarqueurs alimentaires associés à une mortalité plus faible.

Une recherche de biomarqueurs alimentaires dans le plasma et l’urine

Les chercheurs ont basé leurs conclusions sur les résultats du projet InCHIANTI, une étude menée en Toscane (Italie) pendant vingt ans auprès d'un total de 642 participants (56 % de femmes) âgés de plus de 65 ans, et qui a permis aux chercheurs d'obtenir des données complètes sur les biomarqueurs alimentaires.

"Nous développons un indice de biomarqueurs alimentaires basé sur les groupes d'aliments qui font partie du régime méditerranéen, et nous évaluons leur association avec la mortalité", résume la Pr Cristina Andrés-Lacueva de l'UB.

Dans le cadre de l'étude, les chercheurs se sont concentrés sur les niveaux de référence de certains biomarqueurs alimentaires : les polyphénols totaux et métabolites du resvératrol (provenant de la consommation de raisin) présents dans le plasma sanguin, ainsi que les caroténoïdes plasmatiques, le sélénium, la vitamine B12, les acides gras et leur proportion d'acides gras monoinsaturés et saturés, présents dans l’urine. À l'aide d'un modèle prédictif, ils ont évalué les associations entre l'indice du régime méditerranéen et le questionnaire sur la fréquence des repas (FFQ) et la mortalité.

Une diminution significative du risque de décès par maladies cardiovasculaires ou cancer

Au cours des vingt années de suivi, 425 décès ont été enregistrés (139 dus à des maladies cardiovasculaires et 89 à des causes liées au cancer). Une fois les modèles analysés, le score du régime méditerranéen à l'aide des biomarqueurs était inversement associé à toutes les causes de décès.

Pour les auteurs de l’étude, les résultats obtenus soulignent que l’utilisation de biomarqueurs alimentaires permet non seulement d’améliorer l’évaluation nutritionnelle, mais aussi être la base d’un programme alimentaire personnalisé pour les personnes âgées. Ils souhaiteraient donc que ces biomarqueurs soient utilisés dans les évaluations de suivi pour étudier les bénéfices pour la santé associés au régime méditerranéen.