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La pyélonéphrite

Pyélonéphrite : une infection urinaire à prendre au sérieux

Une pyélonéphrite est une infection due à une bactérie qui touche le rein. Elle survient le plus souvent après une infection des voies urinaires basses - c’est-à-dire de la vessie -, ou « cystite », qui n'a pas pu être correctement soignée. Un traitement antibiotique est à prendre rapidement pour éviter des complications, surtout en cas de grossesse.

Victor Yee/iStock
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Quand faut-il évoquer une pyélonéphrite ?

Il faut évoquer une pyélonéphrite devant l'association de signes d'infection urinaire (brûlures lors des mictions, envie fréquente d'uriner, sang dans les urines) à une douleur du milieu du dos et de la fièvre ou des frissons.
Toute infection urinaire qui s’accompagne de fièvre est une pyélonéphrite jusqu’à preuve du contraire. En cas de symptômes de ce type, il est urgent de consulter un médecin pour avis.
En cas de pyélonéphrite chronique, la fièvre et les douleurs peuvent manquer.

Comment diagnostiquer une pyélonéphrite ?

Le diagnostic est évoqué devant les symptômes urinaires fonctionnels associés à de la fièvre et des douleurs du milieu du dos.
Pour le confirmer, le médecin réalisera pour commencer un examen des urines appelé bandelette urinaire.
Si celle-ci est positive, c'est-à-dire qu'elle indique une probable infection des urines, un test plus poussé d'analyse des urines sera effectué : l'ECBU ou examen cytobactériologique des urines. Il permet de confirmer l'infection (bactéries, globules rouges et globules blancs en quantité dans les urines) et de déterminer la bactérie en cause.
Un antibiogramme sera systématiquement réalisé afin de vérifier la sensibilité à différents antibiotiques de la bactérie responsable. L’antibiogramme revient au bout de 24 à 48 heures (culture des bactéries), ce qui permet éventuellement d’ajuster le traitement antibiotique qui aura été instauré dès l’ECBU prélevé.
Une prise de sang peut aussi être effectuée pour rechercher une élévation des marqueurs de l'infection (NFS avec hyperleucocytose) et une CRP élevée, ainsi qu’une une souffrance du rein (créatininémie et clairance de la créatinine). Des hémocultures sont réalisées à l’hôpital en cas d’infection grave.

Comment différencier une cystite d'une pyélonéphrite ?

Lorsqu'on est atteint d'une infection de la vessie, appelée « cystite », les symptômes suivants peuvent être ressentis : brûlures lorsqu'on urine, envie fréquente d'uriner, sang dans les urines, douleur dans le bas du ventre. En cas de pyélonéphrite, à ces signes s'ajoutent de la fièvre ou des frissons et le plus souvent une douleur vive dans le bas du dos.

Quand est-il nécessaire de faire un bilan pour explorer une pyélonéphrite ?

Une imagerie médicale n'est pas systématiquement réalisée en cas de premier épisode de pyélonéphrite. Une échographie ou un scanner peuvent cependant être demandés par le médecin. L’imagerie par échographie sera demandée en cas de fièvre persistante au bout de 3 jours d’antibiothérapie ou en cas de récidive de la pyélonéphrite. L'échographie va permettre de rechercher un obstacle dans l'uretère qui pourrait être responsable de la pyélonéphrite (calcul) et d’une dilatation du rein. Le scanner (« uroscanner ») quant à lui est réalisé à la recherche de complications locales tel qu'un abcès ou d’obstacle.