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Bientôt déposées

Gardasil : 25 plaintes qui mettent en cause le vaccin

Par la rédaction avec Audrey Vaugrente

Plus de vingt plaintes seront prochainement déposées contre le Gardasil. Maître Jean-Christophe Coubris réclame davantage de transparence.

ALAIN ROBERT/APERCU/SIPA

25 nouvelles plaintes contre le Gardasil. Des jeunes femmes atteintes de maladies auto-immunes après leur vaccination mettent en cause cette spécialité, utilisée en prévention du cancer du col de l’utérus. Selon Me Jean-Christophe Coubris, avocat de la première plaignante, Marie-Océane, ces plaintes devraient être déposées fin avril au tribunal de grande instance de Paris.

 

Davantage de scléroses en plaques

« Sur ces 25 plaintes, nous avons différentes pathologies », confirme Me Coubris, contacté par pourquoidocteur. « Des scléroses en plaques, que l’on retrouve malheureusement en plus grand nombre, des lupus et différentes maladies auto-immunes » comme des encéphalomyélites aiguës disséminées ou des myofasciites à macrophage. Sanofi Pasteur MSD (Merck), qui commercialise le vaccin, et l’Agence de sécurité du médicament (ANSM), qui l’a autorisé, sont donc poursuivis pour « blessures involontaires, violation d’une obligation manifeste de sécurité et méconnaissance des principes de précaution et de prévention. »

 

Les 25 patients qui déposeront plainte ont manifesté les symptômes peu après une vaccination. « Il n’y avait pas d’état antérieur, et pour toutes ces victimes, les signes cliniques des maladies auto-immunes se sont manifestés dès la première injection », affirme l’avocat, qui a eu accès aux dossiers médicaux des patients.

C’est un combat de longue haleine qu’il mène depuis novembre 2013, date à laquelle Marie-Océane Bourguignon a déposé la première plainte contre le Gardasil. Un rapport d’expertise affirmait alors que « l’imputabilité médico-légale entre le processus vaccinatoire et le développement d’une infection démyélinisante aiguë, puis d’une sclérose en plaques, est établie. »

 

Les essais cliniques en cause ?

La position de l’ANSM sur le Gardasil s’est depuis durcie. Le vaccin fait l’objet d’un « suivi national renforcé de pharmacovigilance » et d’un plan de gestion des risques. Dans un point d’information datant de fin novembre 2013, l’Agence maintient un rapport bénéfice/risque favorable au vu du nombre d’effets indésirables signalés : moins d’un cas pour 10 000 doses distribuées, dont 3% de scléroses en plaques. Sa fiche signale tout de même un « risque potentiel de maladies auto-immunes ». Mais « tout le système de réévaluation est à revoir », selon Me Coubris, qui pointe les défauts des essais cliniques. « Je demande juste qu’il y ait un peu plus de vérité, de transparence sur les conditions de fabrication de ce vaccin, des études sur ce vaccin et d’en tirer les conséquences. »

 

Me Jean-Christophe Coubris, avocat à Bordeaux : « J’ai un document qui met en évidence l’utilisation d’aluminium dans le placebo, aluminium responsable des effets secondaires. »

 

Contacté ce lundi par pourquoidocteur, le président du Comité Technique des Vaccinations (CTV) Daniel Floret tempérait les soupçons à l’encontre du Gardasil. Il estime que la coïncidence de la vaccination avec la puberté, âge auquel apparaissent les maladies auto-immunes, explique ces cas.

 

Dr Daniel Floret, président du Comité Technique des Vaccinations : « Si l’on vaccinait 100 000 jeunes filles, on aurait pas le simple hasard un cas d’hospitalisation pour sclérose en plaques. »