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Plusieurs méthodes

Epilation intégrale : ce qu’il faut savoir avant

Par La rédaction

Hygiène plus facile, plaisir plus intense, esthétique parfaite, quelques que soient les raisons de tout épiler, une seule question à se poser : et après ?

antoshkaforever/pix

Les femmes qui ont choisi l’épilation totale y voient de nombreux avantages, c’est doux, c’est c’est joli et ça sent bon. Lorsqu’on est jeune, l’épilation intégrale peut faire paraître le sexe plus mignon et plus juvénile, voire plus érotique. Encore faut-il savoir que selon l’étude engagée par Nad’s (1), 12 % des hommes seulement préfèrent l’épilation intégrale. Les femmes de moins de 25 ans s’épilent intégralement le pubis dans 45% des cas. Si on s’intéresse aux Françaises tous âges confondus, le chiffre tombe à 14% (2).
Le maillot brésilien ( le fameux triangle, sans les poils sur le côté ou sur les lèvres) plaît davantage aux hommes et aux femmes. Par ailleurs, au fil du temps, les tissus perdent de leur souplesse et de leur élasticité, y compris au niveau de la vulve. Les poils qui masquaient les lèvres ne sont plus là pour faire écran.

La question du plaisir

Certaines femmes vous diront que, totalement dépourvues de poils et « mises à nu » , elles voient leurs sensations augmenter, elles se sentent plus offertes, ce qui potentialise leur plaisir. Mais d’autres peuvent ressentir davantage les frottements sans leur petit coussinet velu pour amortir les frictions. C’est donc une affaire très personnelle.

 Un pubis à fleur de peau

La peau au niveau du pubis est plus épaisse que celle des muqueuses. Elle demeure toutefois plus fine que celle du ventre ou des cuisses. Le fait de la raser ou de l’épiler régulièrement peut donc finir par l’agresser si l’opération n’est pas effectuée correctement.
Conséquences : la peau à vif, des boutons parfois infectés et douloureux, des traces anciennes de petits abcès percés… Selon le Dr Marie-Claude Benattar, gynécologue, auteur du Petit manuel des soins intimes pour les femmes (3), « le rasoir crée des mini-entailles où s’engouffrent les microbes à l’origine de minuscules abcès purulents. L’épilateur électrique et la cire arrachent les poils et créent aussi des brèches. La crème dépilatoire qui dissout les poils s’avère la méthode la plus douce et la moins onéreuse. Mais attention au temps de pose et à la proximité des grandes lèvres qui peuvent facilement être brûlées. Même la tondeuse que beaucoup utilisent peut blesser. »

 Et le laser ?

L’épilation définitive au laser peut aussi entraîner des risques de brûlures voire de décoloration de la peau. Avec un médecin expérimenté, c’est heureusement peu fréquent. Le pigment qui colore les poils ( la mélanine) absorbe la lumière laser dont la longueur d’onde est proche. La lumière est alors transformée en chaleur et la racine du poil détruite. Voilà pourquoi l’épilation laser est surtout efficace sur les poils pigmentés (noirs ou bruns). En cas de toison blanche, blonde ou de poils trop fins, il est inutile de tenter l’aventure.

L’épilation à la lumière pulsée utilise quasiment le même principe que le laser. Elle est pratiquée par les esthéticiennes en Institut de beauté. A cause de ses risques potentiels, la pratique a été réglementée, la cantonnant à un usage médical. En mars 2016, certains Instituts ont été condamnés par le tribunal de Paris à des amendes pour « pratique illégale de la médecine ».

 Une hygiène adaptée  

Sur une peau totalement nue et sans poils, le savonnage devient plus agressif. Alors un seul mot d’ordre, se contenter de laisser couler l’eau savonneuse de la douche sur la peau, sans frotter le pubis ni appliquer de savon particulier pour la toilette intime. Le mieux est l’ennemi du bien. En se lavant une seule fois par jour de la sorte ( et non deux ou trois fois), on respecte son écosystème vaginal. Après la toilette, mieux vaut porter une culotte à fond de coton pour éviter la macération et la transpiration.

 A chacune donc de peser tous ces arguments en connaissance de cause avant de se lancer dans l’aventure.

 

(1) Entreprise qui fabrique des produits d’épilation, étude publiée en avril 2013 

(2) Enquête Ifop 2014, L’impact de la pornographie dans le rapport au corps et la vie sexuelle des Français, réalisée auprès d’un échantillon national représentatif de 1 021 personnes.

(3) Editions Josette Lyon