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Projet de loi de santé

IVG : le délai de réflexion supprimé

Par la rédaction

Les députés ont voté ce mercredi dans la soirée la suppression du délai de réflexion de sept jours préalable à une interruption volontaire de grossesse.

DURAND FLORENCE/SIPA

L’Assemblée nationale a voté dans la nuit de mercredi à jeudi, la suppression du délai de réflexion pour une interruption volontaire de grossesse (IVG). Cette mesure, votée en première lecture, est l’un des amendements au projet de loi de santé. Le vote solennel aura lieu le 14 avril prochain.

Jusqu’à présent, les femmes qui voulaient avorter devaient respecter un délai de réflexion de 7 jours entre la première et la deuxième consultation. Un délai jugé « infantilisant et stigmatisant » par Catherine Coutelle, députée PS et présidente de la délégation aux droits des femmes à l’Assemblée, qui a cosigné cet amendement. Ce délai peut toutefois être réduit à 48 heures si le délai légal de 12 semaines est proche. Mais malgré cette mesure, des femmes peinent encore à obtenir un rendez-vous.


Améliorer l'accès à l'IVG

Pour les opposants à cette mesure, la suppression tendrait à banaliser l’IVG. Ce à quoi les députés soutenant cette mesure ont répondu que les femmes ayant décidé d'avoir recours à l’IVG n’étaient pas irresponsables et que cette décision était murement réfléchie. Un avis partagé par la ministre de la Santé qui a défendu cet amendement face à l’hémicycle.

Par ailleurs, les députés ont  adopté un autre amendement déposé par Catherine Coutelle permettant aux médecins exerçant en centre de santé de réaliser des IVG chirurgicales. Cette méthode était jusqu'à présent exclusivement pratiquée à l’hôpital ou en clinique. Cette mesure est un nouveau pas pour améliorer l’accès à l’IVG sur tout le territoire.