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Familles recomposées

Parentalité : les beaux-pères aussi flanchent

Par la rédaction

Il n'y a pas que les mamans qui souffrent de leur rôle parental. Une  étude montre que les hommes, et particulièrement les beaux-pères, sont également sujets à dépression.

GILE MICHEL/SIPA

Quand il est question de parentalité, les mères ont tendance à déclarer deux à trois fois plus de symptômes dépressifs que leur conjoint. Mais les hommes aussi peuvent souffrir, selon une nouvelle étude publiée dans Social Work.
« Quand on parle de parentalité et de dépression, la première chose à laquelle pensent les gens c’est la dépression post-partum des mères. Mais les mères et les pères souffrent tous les deux de stress et certains rôles parentaux peuvent être vraiment très stressants », déclare Kevin Shafer, professeur de social work à l’Université Brigham Young (Etats-Unis) et qui a dirigé l’étude.

Dans une famille recomposée, les parents ont trois rôles : un pour chacune des deux familles qui fusionnent (l'homme est à la fois père et beau-père ; la femme est à la fois mère et belle-mère) et un troisième quand un nouvel enfant naît au sein de cette nouvelle famille.
L'étude montre que les parents avec trois rôles ont 57 % de risques de plus d’être dépressifs que ceux qui n’ont qu’un seul rôle parental.
Les résultats indiquent qu’avoir des rôles parentaux multiples est associé négativement avec un bien-être psychologique pour les hommes et les femmes. L’absence d’enfant, par exemple, a un impact négatif pour les femmes uniquement.
Du côté des pères, la difficulté réside dans le rôle qu'i doit avoir en focntion des situations.« Il existe des normes pour être un parent, mais  il n’y a pas de normes pour être un bon beau-parent », déclare encore Shafer. « Suis-je supposé être un vrai père, un ami, ou quelque chose comme un oncle cool ? »

L’étude montre que les risques sont encore plus élevés chez les pères avec famille recomposée dont les enfants d’un premier mariage ne vivent pas avec lui. Ils peuvent ressentir de la culpabilité à passer davantage de temps avec les « nouveaux enfants » qu’avec ses « anciens ». « Le stress part en fait d’un bon sentiment : ils veulent être de bons parents, ils veulent être de bons beaux-parents, et ils veulent de bons nouveaux parents ».

Ces résultats sont intéressants alors que le nombre de familles recomposées est croissant. Il montre aussi que les hommes sont en fait aussi fragiles que les femmes dans ces situations. Ils sont à prendre en compte par les travailleurs sociaux, car les hommes sont moins susceptibles de demander des conseils à des professionnels qualifiés lorsqu'ils en ont besoin.