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Etude sur 1 800 femmes

Cancer de l’endomètre : le café associé à une réduction du risque

Par Audrey Vaugrente

La pause café pourrait bien être une pause santé. Boire trois ou quatre tasses par jour est associé à un moindre risque de développer un cancer de l’endomètre.

Jeff Blackler/REX/REX/SIPA

Chacun l’aime à sa manière, mais tous en tirent des bénéfices. Grâce à ses vertus excitantes et antioxydantes, le café est au cœur de la recherche médicale. La dernière étude en date, parue dans Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention, associe la consommation de café à un risque réduit du cancer de l‘endomètre.

 

De nombreux bienfaits

Des chercheurs de l’Imperial College de Londres (Royaume-Uni) ont rassemblé les données de trois grandes cohortes. 1 303 cas de cancer de l’endomètre survenus en Europe – dans le cadre de l’étude EPIC – et 1 531 cas survenus aux Etats-Unis – dans le cadre de l’étude Nurses’ Health Study volets I et II – ont été retenus. L’équipe a adopté une méthode bien connue : corréler les mutations génétiques et le risque de cancer. Mais dans ce cas, ils ont remplacé les gènes par 84 aliments ou nutriments, dont le café.

 

Les différents composants du café sont désormais reconnus comme bénéfique pour la santé. Dans la maladie d’Alzheimer, la caféine dope la mémoire visuelle. Ses polyphénols auraient tendance à protéger du cancer de la peau. La boisson est même associée à un risque réduit de diabète dès deux tasses par jour.

 

Risque réduit de 19 %

Dans le cancer de l’endomètre, nul besoin de consommer des litres de café pour observer un effet protecteur. Les participantes européennes qui buvaient trois tasses par jour (750 grammes environ) étaient 19 % moins à risque de développer une tumeur sur la paroi interne de l’utérus. Dans les deux études américaines, le même risque réduit apparaît chez les femmes buvant quatre tasses de café quotidiennement (1 000 grammes).

 

« Nous avons confirmé les observations tirées d’études précédentes, qui affirment qu’une forte consommation de café est associée à un risque réduit de cancer de l’endomètre », conclut le Dr Melissa Merritt, co-auteur de la publication. « Pour la plupart des autres facteurs diététiques, aucune association n’existait. » Trois autres composants de l’alimentation ont aussi révélé des effets protecteurs dans la cohorte européenne : la graisse totale, les acides gras mono-insaturés – que l’on trouve dans les poissons gras, l’huile de colza ou d’olive, mais aussi les noisettes ou les avocats – et le phosphore. Glucides et beurre, eux, augmentent le risque de tumeur.

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