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Loi anti-ondes électromagnétiques

Le wi-fi interdit dans les crèches

Par Zoé Valié

L 'Assemblée nationale a adopté une proposition de loi qui interdit le wi-fi dans les crèches et les garderies, pour protéger les jeunes enfants contre les effets potentiels des ondes électromagnétiques.

VALINCO/SIPA

Les garderies wi-fi free! C'est ce qu'exige une proposition de loi qui vient d'être définitivement adoptée à l'Assemblée nationale jeudi 29 février après un marathon parlementaire de deux ans. Le texte interdit l'installation d'équipements terminaux fixes équipés d'un accès sans fil à internet dans les espaces dédiés à l'accueil, au repos et aux activités des enfants de moins de trois ans. Sont donc concernées les crèches et les garderies, mais uniquement dans les zones où évoluent les enfants, et non pas dans les parties administratives de ces établissements par exemple.

Les jeunes enfants vulnérables
« Chacun comprendra que, compte tenu de leur sensibilité particulière aux champs électromagnétiques, les jeunes enfants doivent être tenus éloignés de la source d’émission, d’autant plus que de par leur taille, ils sont susceptibles d’avoir la tête particulièrement proche d’une box », avait justifié dans son rapport, la députée écologiste Laurence Abeille, principale auteur de cette proposition de loi relative à « la sobriété, à la transparence, à l'information et à la concertation en matière d'exposition aux ondes électromagnétiques ».

« Alors qu’il est admis par la communauté scientifique que la pénétration du rayonnement électromagnétique dans le cerveau est bien plus importante dans l’enfance qu’à l’âge adulte, en conséquence de la dimension plus petite du crâne, mais également d’une perméabilité plus importante de la boîte crânienne de l’enfant, ces dispositions paraissent de bon sens », avait-elle ajouté.


Peu d'ondes mais en continu

Au cours des premières discussions parlementaires sur le texte, la députée avait reconnu que le wi-fi émettait peu de rayonnements électromagnétiques, mais en continu. Le député PS de l'Isère, François Brottes, avait, pour sa part, souligné qu'il n'avait pas attendu cette proposition de loi pour prendre une telle mesure dans sa commune (Crolles).

La proposition de loi exige aussi que, dans les classes des écoles primaires, le wi-fi soit désactivé lorsqu'il n'est pas utilisé pour les activités numériques pédagogiques. Soit un peu « comme on éteint la lumière avant de sortir d’une pièce », avait justifié Laurence Abeille.

L'association Priartem critique « les coups de rabot » qu'a subi la proposition de loi au cours de ces deux ans. Mais elle salue le texte comme une « première étape dans la reconnaissance par la loi de la nécessité de réguler le développement de la téléphonie mobile et de toutes les applications sans fil ».