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253 décès analysés

Epilepsie et mort subite : plus de risques en dormant sur le ventre

Par la rédaction

Une métanalyse suggère que la position des épileptiques durant leur sommeil jouerait un rôle dans les décès par mort subite. Dans 73% des cas, les patients dormaient sur le ventre.

POUZET/SIPA

Les personnes atteintes d'épilepsie qui dorment sur le ventre sont-elles à risque plus élevé de mort subite ? C'est en tout cas ce que suggèrent ce mercredi des chercheurs de l'Université de Chicago. Des résultats publiés dans la revue Neurology.

253 décès analysés

Les scientifiques ont  réalisé une métanalyse compilant les données de 25 études consacrées à la mort subite chez les patients épileptiques. Ils ont pu recenser 253 décès pour lesquels la position du corps au moment de la mort était précisée.

Selon les auteurs la mort subite nocturne serait fréquente parmi les patients souffrant de crises tonico-cloniques, aussi appelées « Grand mal. » Il s'agit de celles pour lesquelles les symptômes sont les plus spectaculaires. Des contractions et des convulsions musculaires prolongées peuvent se produire et induire un état de rigidité et de contracture généralisée du corps.
Les chercheurs soulignent que la mort subite est la cause majeure de mortalité chez les patients dont l’épilepsie est mal contrôlée.


73 % des épileptiques décédés dormaient sur le ventre
Les résultats de l'étude sont sans appel. Dans 73,3 % des décès les personnes étaient couchées sur le ventre au moment de leur mort. Un résultat soutenu par une autre étude dans laquelle des patients épileptiques étaient surveillés durant leur sommeil. Sur les onze décès survenus au cours de l'étude, la plupart des sujets dormaient sur le ventre.
Les chercheurs de l'université de Chicago ont également examiné un sous-groupe de 88 personnes et constaté que celles âgées de moins de 40 étaient quatre fois plus susceptibles de se retrouver sur le ventre au moment de la mort subite que celles de plus de 40 ans


Pas d'explication physiologique
Les auteurs ne proposent pour l'instant aucune explication physiologique à leurs observations. L'étude n'établit donc pas une relation de cause à effet directe mais une simple « association ». Ils appellent toutefois à promouvoir auprès des épileptiques le message de prévention suivant  « dormir sur le dos ou sur le côté c’est mieux. »