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Fin de vie : les premiers pas du débat parlementaire

Par Cécile Coumau

MOTS-CLÉS :

Débattre, mais pas encore voter. Cet après-midi, la proposition de loi sur la fin de vie, des députés Claeys et Léonetti, fait son entrée à l'assemblée nationale. Une entrée toute en douceur puisque, comme nous l'explique le quotidien La Croix, ce sera un débat sans vote, "pour permettre aux élus de s'exprimer sur ce sujet sensible". L'examen traditionnel avec dépôt d'amendements et vote n'aura lieu qu'en mars.


Sur ce sujet clivant, le gouvernement a manifestement choisi la voix de la démocratie participative. En effet, avant d'arriver au Parlement, des débats ont eu lieu dans la France entière, un groupe de citoyens triés sur le volet a donné son avis, ainsi que de nombreuses institutions - le Comité d'éthique, le Conseil de l'ordre...


Ce 21 janvier, les députés sont donc invités à discuter des avancées proposées par les deux députés : le droit pour tout patient de bénéficier d'une sédation terminale et la création de directives anticipées contraignantes. Le texte écarte le suicide assisté et l'euthanasie. Pour la Croix, la contestation, à droite comme à gauche, ne devrait donc être circonscrite qu'à une frange limitée de députés. Ils ont quand même bien l'intention de se faire entendre. Une vingtaine d'élus de l'opposition viennent de publier une tribune dans le Figaro pour alerter quant aux dangers de la proposition de loi sur la fin de vie. "Eriger la sédation profonde en droit et en solution ultime, faisant fi de la complexité de chaque cas, prend le risque de la transformer en une euthanasie qui ne dit pas son nom", estiment ces députés.


De toute façon, le gouvernement le sait : la proposition de loi ne satisfera ni les pro-, ni les anti-euthanasie. Mais entre les deux, il reste bon nombre de Français...