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Objets connectés : atouts ou gadgets pour la santé ?

Par Cécile Coumau

La grand-messe de l'électronique a fait la part belle à la santé. Au salon de l'électronique grand public, le CES, qui vient de se tenir à Las Vegas, « il n'y a jamais eu autant d'accessoires prêt-à-porter électroniques pour la santé », a indiqué à l'AFP Stephen Baker, analyste du cabinet NPD, leader mondial en étude de marché. Et si les bracelets électroniques mesurant le nombre de pas, de calories et la qualité du sommeil ont fleuri sous les sapins de Noël, ce sont de nouveaux outils bien plus performants qui ont été présentés à Las Vegas.


Inbody a par exemple mis au point un bracelet qui quantifie la masse graisseuse. La presse a également remarqué l'arrivée de nouveaux outils : le casque de relaxation de Melomind qui mesure l'activité cérébrale pour réduire le stress, ou encore le coach du dos numérique de Valedo. Comme l'explique le Parisien, des capteurs sur la poitrine et le dos envoient des signaux à un iphone ou un ipad et sont synchronisés avec des jeux vidéos conçus pour faire des exercices thérapeutiques. Encore plus inventif peut-être, le médaillon intelligent Innerly de Tech3innovate qui permet d'enregistrer des moments de vie positifs, de se les remémorer, de les partager... et donc d'améliorer son bien-être psychologique.


L'imagination est donc au pouvoir. Reste à savoir si ces petits bijoux technologiques tiendront toutes leurs promesses, autrement dit seront des vrais outils de prévention. Pour les experts comme Pedro Vecchi, de Neurosky, une société californienne qui a créé un casque mesurant l'activité cérébrale, « entre les mains d'un médecin ou d'une institution médicale, ce type de données a une valeur énorme ; ils peuvent surveiller les évolutions et les remettre en contexte avec des dossiers médicaux ». Certains médecins l'ont déjà bien compris et ont décidé de monter dans le train des objets connectés. C'est le cas de l’unité d’hypertension artérielle à l’Hôpital Européen Georges-Pompidou (HEGP, Paris 15e) qui a lancé en décembre la première application médicale de l’auto-mesure. Son plus : elle livre un avis médical – faut-il consulter ou pas – et vulgarise les résultats. Les essais ont déjà la preuve de son efficacité. Les utilisateurs de Hy-result sont parvenus à faire baisser leur pression artérielle.