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Prévisions de Celtipharm

Grippe : l'épidémie devrait arriver à Noël

Par Chloé Savellon

Alors que la grippe saisonnière est arrivé sur le territoire français en novembre, le seuil épidémique devrait être atteint entre le 25 et le 31 décembre, selon les dernières prévisions de Celtipharm. 

Gary Coronado/AP/SIPA

Mauvaise nouvelle pour les Français qui ont pris des vacances pendant les fêtes et qui ne se sont pas fait vacciner contre la grippe. Le pic épidémique devrait tomber pile entre Noël et le jour de l’an, selon des prévisions de Celtipharm, spécialiste du traitement statistique des données de santé, via son site OpenHealth.


Couverture vaccinale moyenne
En décembre, le nombre de cas estimé était de 10,2 par jour pour 100 000 habitants depuis novembre dernier, date de l’arrivée du virus en France. Mais selon les données d’Openhealth, les cas risquent de doubler et de passer à 25 pour 100 000 habitants par jour. Si le Nord-Pas de Calais est actuellement la région la plus touchée, l’épidémie envahit  progressivement le reste de la France (voir carte).  « Mais il est probable que l’on observe un infléchissement de la dynamique grâce à la fermeture des classes », note l’OpenHealth.

Les données de Celtipharm révèlent par ailleurs que le taux de personnes vaccinées, notamment les personnes âgées de plus de 65 ans, stagne autour de 53 % et ne devrait pas dépasser ce taux d'ici la fin de la campagne. Ce résultat, très proche de celui observé l’année dernière, est loin d’atteindre l’objectif fixé par les campagnes de sensibilisation qui est de 75 %. Rien de suprenant pourtant, puisque que, fin septembre dans le cadre d'un sondage Ifop, la plupart des Français (71 %), avaient déclaré qu’ils ne comptaient pas se faire vacciner. Et ils étaient 46 % à exprimer un refus net de passer à l’acte. Une réticence qui s’explique en partie par un scepticisme quant à son efficacité et même des inquiétudes sur les éventuels effets secondaires.




 

Effets indésirables
L’efficacité du vaccin est effectivement un point de discorde. De nombreuses études ont montré que le vaccin antigrippal n'assure pas une protection complète. Son efficacité s’établit entre 65 % et 75 % en moyenne. Mais cela n’enlève rien à son intérêt, selon les médecins, car le vaccin réduit malgré tout les risques de complications graves, ou même de décès. Enfin, concernant les risques liés à la vaccination, il faut retenir que les injections sont fabriquées à partir de virus inactivés. Les vaccins disponibles ne peuvent donc pas inoculer la maladie. En revanche, ils peuvent entraîner des effets indésirables chez 5 à 10 % de la population (fièvre, douleurs articulaires ou musculaires).