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Préavis de grève du SNPHAR-E

Grève à Noël : les anesthésistes rejoignent le mouvement

Par Julian Prial

Le syndicat d'anesthésistes-réanimateurs (SNPHAR-E) a déposé un préavis de grève de la permanence des soins pour la période de Noël. Ces médecins veulent une prise en compte de la pénibilité.  

ARS JEROME/JDD/SIPA

Et une profession médicale de plus. Après les médecins libéraux, les urgentistes, et les cliniques, ce sont maintenant les hospitaliers qui rejoignent le mouvement de grève de Noël. Dans un communiqué de presse publié lundi, le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes-Réanimateurs élargi (SNPHAR-E) indique avoir décidé lors de son dernier conseil d’administration « de déposer un préavis de grève de la permanence des soins pour la période des fêtes de fin d’année. »


Du 22 décembre au 5 janvier 2015
Celui-ci débute à partir du lundi 22 décembre 2014 (18h) et court jusqu’au lundi 5 janvier 2015 (8h). « Il concerne tous les soins urgents et non urgents », précise le syndicat.
Dans une lette à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, ces hospitaliers écrivent : « Nous constatons que les établissements publics de santé sont une nouvelle fois fortement sollicités pendant la période des fêtes de fin d’année pour assurer partout en France la sécurité des patients et la permanence des soins et cela en raison du mouvement de grève de nos confrères libéraux. »
Ils rajoutent : « S’il est à l’honneur du service public hospitalier d’assurer cette mission, il faut lui donner les moyens humains de l’assurer tout au long de l’année en le dotant des effectifs nécessaires pour faire face aux différentes crises sanitaires, ce qui devient de plus en plus difficile quand les personnels fonctionnent déjà à flux tendu en période normale dans de nombreux établissements pour des raisons très souvent d’ordre économique. »

Noël : les ARS prévoient un afflux de patient à l'hôpital
Et pour étayer cette thèse d'un afflux de patients pendant cette période, le SNPHAR-E révèle que plusieurs agences régionales de santé (ARS) ont d’ores et déjà demandé à des établissements publics de santé « de majorer les lignes de permanence de soins pendant cette période mettant en tension des équipes déjà très sollicitées. »

L'accès à un compte pénibilité
Dans ce contexte, ces hospitaliers exigent en urgence l’ouverture de véritables négociations portant notamment sur la revalorisation de la permanence des soins, la prise en compte de sa pénibilité et un suivi de la santé des praticiens qui y sont exposés, et la valorisation du temps de travail réalisé au delà de la 48e heure à 65 euros nets de l’heure. A ce titre, ils concluent : « Le temps n’est plus à la réflexion ou à la rédaction, il est à l’action ! »
Pour rappel, selon une récente enquête ménee par cinq intersyndicats de praticiens hospitaliers, 43 % des médecins hospitaliers trouvent leur travail pénible. Et près de la moitié d'entre eux sont ainsi concernés par les critères de pénibilité comme définis dans le Code du Travail. Pourtant, le compte pénibilité du gouvernement (prévu pour ouvrir le 1er janvier 2015) exclut pour le moment ces médecins du dispositif.