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Graisse abdominale : un risque doublé de mort subite

Par la rédaction

Les personnes qui ont de la graisse autour du ventre ont deux fois plus de chances de mourir de mort subite, selon une étude américaine publiée dans la revue British Medical Journal.

West Coast Surfer / Moo/REX/SIPA
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Brioche, bedaine et ventre à bière, attention. Selon une étude publiée par la revue British Medical Journal, l’accumulation de graisse abdominale augmente les risques de mort subite.

Décès en quelques minutes
Selon une définition de 1958 du cardiologue Jean Lenègre, « l’étiquette de mort subite devrait être réservée aux sujets qui vaquent à leurs occupations habituelles, et succombent de façon absolument inopinée, en dehors de toute action extérieure et dans un délai de quelques minutes, c’est-à-dire en dehors de tout syndrome observable ». L’origine est cardiaque, mais on la distingue d’un infarctus, à cause de son caractère systématiquement mortel et imprévisible.

Jusqu’ici, on mesurait les risques de mort subite liés à l’obésité en utilisant l’indice de masse corporelle (IMC). Mais les chercheurs de l’Université du Minnesota ont démontré qu’en réalité, le niveau graisse abdominale (calculé par le rapport taille-hanches) est un bien meilleur indicateur du risque de mort subite.

La graisse du ventre, plus dangereuse que les autres
Pour ce faire, ils ont étudié les ventres de près de 15 000 personnes âgées de 45 à 64 ans, qu’ils ont suivies régulièrement pendant 12 ans. Au cours de cette période, 253 sont décédés de mort subite d’origine cardiaque. L’analyse de leurs données (poids, taille, tour de taille, rapport taille-hanches) leur a permis de conclure que ceux qui ont de la graisse autour du ventre ont deux fois plus de risques de mourir de mort subite que ceux qui ont une taille plus fine.

Les résultats de cette étude restent à modérer. En effet, les chercheurs ne précisent pas à partir de quel ratio taille-hanches ce risque se confirme. En outre, les résultats semblent davantage liés à une association plutôt qu’à une causalité.

Mais ils ont une certaine cohérence. Les auteurs de l’étude expliquent que la graisse abdominale est plus dangereuse que toute autre, car elle entoure les organes vitaux (estomac, viscères…). Ce qui n’est pas le cas de la graisse autour des cuisses et des hanches.