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Rapport du Fonds de financement du CMU

Complémentaire santé : trop de Français renoncent aux aides

Par la rédaction

Selon le rapport bismensuel du fonds de financement du CMU, encore trop de Français renoncent à l'acquisition de l'aide pour souscrire une complémentaire santé.

SIMON ISABELLE/SIPA. Lancement du chèque complementaire santé dans les locaux de l'Assurance maladie de La Garenne Colombes, en 2008.
MOTS-CLÉS :

Encore trop de Français éligibles à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) renoncent à ce droit. C’est ce que révèle le rapport bisannuel du Fonds de financement de la couverture maladie universelle (CMU). 


Seulement 32 % de recours
Crée en 2004, l’ACS permet aux personnes dont les ressources se situent entre 8 645 euros et 11 670 euros par mois de percevoir entre 100 et 550 euros pour un an. Le plafond de ressources a été augmenté en juillet 2013, afin que plus de personnes puissent en bénéficier. Et pourtant, comme le montre le rapport de la CMU, « le taux de recours se situe entre 26 % et 38 %, ce qui est inférieur de 4 à 5 points par rapport au taux de 2012. » 

Des dépenses importantes pour les bénéficiaires
Plusieurs facteurs expliquent ces renoncements. Pour commencer, beaucoup de personnes ignorent leur droit à cette aide et, par conséquent, hésitent à constituer un dossier. Par ailleurs, l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé oblige à débourser entre 40 et 50 % du prix du contrat, selon une information du quotidien Les Echos. De surcroît, les bénéficiaires doivent financer de leur poche les dépassements d’honoraires et ne sont pas exemptés du paiement des franchises.

 
Toutefois le CMU compte sur la mesure du tiers payant généralisé intégré au projet de loi santé 2015, adopté mercredi par l’Assemblée nationale, qui prévoit d’exonérer les patients de ces charges pour changer la situation. Selon le quotidien Les Echos, l’ACS coûte 195 millions d’euros et a augmenté de 31 millions d’euros en un an pour couvrir 710 000 personnes en moyenne. Le fonds CMU alerte donc sur l’urgence de générer des nouvelles recettes. Sans quoi, il pourrait être déficitaire dès 2016.